Le jùdô au baccalauréat

JÙDÔ– ÉPREUVE PONTUELLE FACULTATIVE
BACCALAURÉAT GÉNÉRAL / TECHNOLOGIQUE

CONDITIONS PRÉALABLES POUR LES CANDIDATS

Niveau minimum exigé :
- Ceinture verte (se munir d'une attestation).

Niveau reconnu :
- Passeport sportif Fédéral (2 dernières années)
- Attestation de résultats (U.N.S.S., F.F.J.D.A.).

ORGANISATION

• Les garçons seront convoqués sur une ½ journée afin de procéder à la pesée et aux inscriptions. Ils seront à nouveau convoqués par catégorie de poids sur une 2e journée. Les candidats seront pesés en Jùdôgi, de manière à constituer des poules de quatre candidats de poids homogène. Les filles, compte tenu du faible effectif, seront convoquées sur une seule journée (pesée et passage de l’épreuve).

• Les combats auront une durée de 3 minutes pour les filles et de 4 minutes pour les garçons.

• Les candidats seront placés en situation de combat, mais le Ippon n'arrêtera pas le combat.

• Un minimum de trois combats sera nécessaire pour l'évaluation des candidats.

• Le règlement des combats sera celui de la F.F.J.D.A..

• La prestation physique aura lieu à l'issue de l'entretien.

ÉVALUATION DE LA PRESTATION PHYSIQUE

1. Évaluation de la performance (seika) sur 9 points

• Voir grille jointe

• La note de performance (seika) sera fonction du gain ou de la perte des combats par le candidat et de son niveau de compétition (F.F.J.D.A. ou U.N.S.S.).

• La note 6/9 sera attribuée à un candidat gagnant tous ses combats mais n'ayant aucun niveau de compétition reconnu, et n'ayant battu aucun combattant classé.

• Les candidats battant un jùdôka de la catégorie supérieure auront un bonus d’un point, 2 points s’ils battent un jùdôka de deux catégories supérieures etc……….

• Les candidats ayant un niveau connu perdront :

1 point s'ils perdent un combat contre un jùdôka de la catégorie supérieur ou égale à la leur.
2 points s'ils perdent un combat contre un jùdôka de la catégorie inférieur etc.
Ex : Si un jùdôka de la catégorie A perd contre un jùdôka de la catégorie C, il ne pourra avoir
une note supérieure à 6 sur 9.

Évaluer les candidats en fonction des résultats en combat est regrettable car elle ne reflette en rien son niveau (elle ne fait que les classer), laisse à penser que le résultat est plus important que le niveau et propose une évaluation qui n'est pas égale pour tous les candidats de France. Ainsi le champion de France désigne, en théorie, le plus fort de France mais ne dit rien de son niveau mais juste de son classement par rapport aux autres.

Évaluation de la maîtrise de l'exécution sur 6 points

ÉVALUATION DE L'OPTION E.P.S.
BACCALAURÉAT : Séries générales et Technologiques

GRILLE D'ÉVALUATION
DE LA PERFORMANCE (seika) / 9 points
Catégories
Performance
Note
Niveau de Compétition
A
Gagne 3 combats
09
Participation aux championnats de France U.N.S.S. ou F.F.J.D.A..
B
Gagne 3 combats
08
Participation inter régions.
Podium académique U.N.S.S.
C
Gagne 3 combats
07
Participation à des compétitions (club, passage de grade, équipes....)
D
Gagne 3 combats
06
Non compétiteur.
Perd 1 combat
05
Non compétiteur.
  Perd 2 combats
04
Non compétiteur.
  Perd 3 combats
03
Non compétiteur.

 

GRILLE D'OBSERVATION
DES COMPÉTENCES ATTENDUES / 6 points
Degré d’acquisition
du niveau 3
5 – 6 pts
Construction des saisie adaptées au rapport dominant/dominé.
Mise en œuvre d’un complexe technico-tactique débouchant sur des enchaînement d’actions tant en attaque qu’en défense pouvant se conclure par des avantages.
Degré d’acquisition
du niveau 2
3 – 4 pts
Saisie adaptées et efficaces.
Bonnes formes de corps.
Varies ses attaques (3 ou 4 formes corps différentes).
Exploite ou provoque des opportunités (3 ou 4 opportunités déférentes).
Enchaîne ses actions et suit au sol selon les réactions de l’adversaire. Varie ses défenses et ses contre-prises.
Degré
d’acquisition
du niveau 1
1 – 2 pts
Qualité inégale des saisies et des formes de corps.
S’efforce de varier les formes d’attaques et d’opportunités (au moins deux directions).
Enchaînements stéréotypés (avant-arrière seulement).
Peu de liaisons debout-sol. Faiblesse des défenses (peu d’esquives, peu de contre-prises).

ÉVALUATION DE L'OPTION EPS
BACCALAURÉATS : Séries générales et Technologiques

GRILLE D'ÉVALUATION DE L'ENTRETIEN /5points
Les candidats pourront être amenés à effectuer des démonstrations.
La connaissance des éléments essentiels de l’histoire et de l’évolution du jùdô seront pris en compte dans la notation.

1 Point
• Connaît deux techniques au moins
• Connaît deux commandements simples
2 Points
• Connaît partiellement les techniques et leurs familles
• Connaît les quelques commandements qui régissent le combat ou le décompte des points.
3 Points
• Connaît les techniques et leurs familles
• Connaît le décompte des points et les commandements qui régissent le combat.
4 Points
• Étude d'un mouvement choisi au hasard (enchaînement, opportunités, défenses etc...)
• Maîtrise du règlement
5 Points
• Maîtrise totalement le vocabulaire et le règlement.

 

JÙDÔ
PRINCIPES D’ÉLABORATION DE L’ÉPREUVE
COMPÉTENCES ATTENDUES
Trois randori de trois minutes (garçons et filles), dix minutes de repos minimum entre deux randori
Opposition modulée ou non
Un candidat arbitre est chargé de faire respecter les règles élémentaires de sécurité et d’annoncer les avantages marqués (yuko, waza ari et ippon seulement, temps d’immobilisation…)
Éthique et rituel définis
                                                                                     SESSION Bac 2012
                                                                                     BO n°31 du 6/09/07
NIVEAU 1
En situation de randori, utiliser ses ressources pour affronter un adversaire qui module son opposition en élaborant et mettant en œuvre un projet tactique.
NIVEAU 2
En situation de randori gérer ses ressources en fonction des caractéristiques de l’adversaire pour conduire l’affrontement de
façon individualisée
POINTS À
AFFECTER
ÉLÉMENTS À ÉVALUER
NIVEAU 1 NON ATTEINT
DEGRÉ D’ACQUISITION DU NIVEAU 1
DEGRÉ D’ACQUISITION DU NIVEAU 2
08/20
Efficacité
Fréquence d’attaques
Gestion de l’effort et du rapport de forces
Faible efficacité offensive (peu ou pas de ippon marqués) et défensive (avantages marqués / avantages subis)
Gestion irrégulière des ressources
En tant qu'adversaire : respect approximatif des consignes de
modulation
Efficacité offensive convenable (équilibre ippon marqués/subis)
Bonne fréquence d’attaques mais gestion inégale des ressources
En tant qu'adversaire : respect des consignes de modulation
Candidat combatif et lucide, efficace en attaque et en défense (nette supériorité des avantages marqués)
Bonne gestion des ressources.
Opposition non modulée
08/20
Système d’attaque et de défense (debout et sol)
• Saisies, attitudes
• Qualité des placements
• Variété des attaques et des opportunités
• Qualité et variété des enchaînements
• Comportement défensif, contre prises
Manque de contrôle dans les saisies.
Problèmes de placement et de déséquilibre.
Attaques directes dans des opportunités peu variées (une ou
deux directions seulement).
Enchaînements d’attaques peu fréquents ou mal réalisés.
Comportement défensif en force.
Qualité inégale des saisies et des formes de corps
S’efforce de varier les formes d’attaques et les opportunités (au moins 2 directions).
Enchaînements stéréotypés (avant-arrière seulement).
Peu de liaisons debout-sol.
Faiblesse des défenses (peu d’esquives, peu de contreprises)
Saisies adaptées et efficaces.
Bonnes formes de corps.
Varie ses attaques (3 ou 4 formes de corps différentes).
Exploite ou provoque des opportunités (3 ou 4 opportunités différentes).
Enchaîne ses actions et suit au sol selon les réactions de l’adversaire.
Varie ses défenses et ses contre prises.
04/20
Arbitrage
Éthique et rituel
Connaissances des règles élémentaires d’arbitrage mais difficultés d’application Quelques approximations dans le respect du rituel et de l’éthique Annonce avec justesse les avantages marqués
Respect du rituel et de l’éthique
Dirige le randori et fait appliquer les règles d’arbitrage
Respect du rituel et de l’éthique

 

EPS Baccalauréat Épreuve facultative
– OPTION –
JÙDÔ
Épreuve : Les candidats sont regroupés par poules de niveau et de poids les plus homogènes possibles. Dans leur poule, ils disputeront environ trois combats de trois minutes pour les filles et de quatre minutes pour les garçons. Le combat sera disputé jusqu’à la fin du temps règlementaire, sauf si l’un des candidats marque deux ippon. Le candidat arbitrera au moins une rencontre et tiendra la table de marque, pour diriger les combats et être évalué dans cette tâche.
Niveaux attendus : En situation de combat ; gérer ses ressources en fonction de
l’adversaire pour obtenir le plus grand nombre de points au cours de l’affrontement, puis totaliser le plus grand nombre de victoires avec plusieurs adversaires.
Niveau 1 : faible efficacité offensive (peu ou pas de ippon marqués) et défensive (avantages marqués <avantages subis)
Niveau 2 : efficacité offensive convenable (équilibre entre avantages marqués et subis).
Niveau 3 : combatif et lucide, efficace en attaque et en défense (nette supériorité des avantages marqués)
Conditions d’accès à l’épreuve : Avoir fourni son poids précis, et une photocopie de son passeport de jùdô ou une indication de niveau atteint lors d’une compétition récente.
Grade minimal conseillé : Ceinture Marron
Conditions de sécurité nécessaires : Un candidat peut être refusé ou sa participation interrompue, si le niveau technique paraît insuffisant ou inadapté, si le poids mesuré est si différent du poids annoncé qu’il entraîne un changement de catégorie, en cas de blessure apparente importante
Le tableau ci-dessous donne des exemples de niveaux en fonction de prestations données. Il doit permettre au candidat éventuel de se situer dans les exigences de l’épreuve et d’apprécier l’opportunité de s’inscrire à cette option EPS. Les risques de blessure étant importants, les candidats doivent avoir une pratique régulière et une bonne préparation physique.
Rappel : seuls les points au-dessus de la moyenne sont comptés
1. Sur 10 points : Degré d’acquisition Niveau 1 Degré d’acquisition Niveau 2 Degré d’acquisition Niveau 3
Le kumikata est Subi : 0 à 1 Privilégié : 1 à 1,5 Tactiquement recherché 1,5 à 2
Les techniques d’attaque Non préparées : 0 à 1 Construites sur le déplacement : 1 à 1,5 Sur action-réaction ou sur feinte : 1,5 à 2
Qualité et efficacité des actions en attaque et en défense Peu efficace : 0 à 1 Assez efficace : 1 à 1,5 Vraiment efficace : 1.5 à 2
Engagement et gestion du combat en fonction des avantages Faible engagement : 0 à 1 Bonne fréquence : 1 à 1,5 Bonne gestion en fonction des avantages : 1,5 à 2
Répertoire technique utilisé / à l’adversaire et à la situation Utilise souvent la même technique : 0 à 1 Variété des attaques : 1 à 1,5 Large variété et opportunité : 1,5 à 2
Combat gagné par
Ippon
Waza-ari
Yuko
Shido
Décision avec actions comptées
Décision sans avantage annoncé
Victoire
5 Pts
5 Pts
4 Pts
4 Pts
4 Pts
3 Pts
Défaite
0 Pt
0 Pt
1 Pt
1 Pt
2 Pts
1 Pt
Niveau 1 concerne les élèves ayant pratiqué en club ou aux compétitions inter-clubs
Niveau 2 concerne les élèves ayant pratiqué au niveau départemental ou ayant acquis leur 1er Dan
Niveau 3 concerne les élèves ayant atteint les compétitions inter-régionales ou nationales
Conversion des « points d’avantage » en « points note » Nombre de points avantage acquis lors des 3 combats
0 à 3 Pts
4 à 6 Pts
7 à 9 Pts
10 à 12 Pts
13 à 15 Pts
Poule de niveau 1
0.5 Pt
0.75 Pt
1 Pt
1.5 Pt
2 Pts
Poule de niveau 2
1.5 Pt
2 Pts
2.5 Pts
3 Pts
3.5 Pts
Poule de niveau 3
3 Pts
3.5 Pts
4 Pts
4.5 Pts
5 Pts
3. Entretien : d’une durée maximale de 15 minutes, il porte sur :
Arbitrage : 2 pts
et Entretien : analyse tactique de sa prestation, aspects techniques spécifiques, préparation physique et entraînement, éthique du jùdô : 3 pts.
Total sur 5 pts
Prestation (Combats) sur 15 + Entretien / 5 = Note finale / 20 Points

Oral option jùdô

Baccalauréat général et technologique – Option facultative jùdô
Référentiel théorique
Baccalauréat général et technologique

 

SOMMAIRE

ANALYSE CULTURELLE DE L’ACTIVITÉ
Un peu d’histoire
La culture jùdô
     - Les principes du jùdô
     - Les valeurs véhiculées
     - Le lieu de pratique et les symboles
Les règles d’arbitrage
     - L’évaluation des techniques
     - Les pénalités
     - L’avantage décisif
     - Les temps de combat par catégorie d’âge
     - En guise de conclusion

ANALYSE DE SA PRATIQUE PERSONELLE
Analyse de ses ressources
     - Définition de l’activité
     - Les ressources sollicitées
     - Les méthodes d’entraînement
     - Les différents Katas
     - Qu’est-ce qu’un système d’attaque ?
     - Comment définir son système d’attaque ?
Gérer ses efforts, son hygiène de vie, connaître les conduites à risque
     - La gestion de son entraînement
     - La notion de récupération
     - L’alimentation du sportif
     - Les dérives du sport de compétition

ANALYSE CULTURELLE DE L'ACTIVITÉ

Un peu d’histoire

1860 : Naissance de Jigoro KANO

1885 : Après la création du jùdô en 1882, version modernisée des méthodes ancestrales de Jujitsu, Jigoro KANO crée le GOKYO (GO, cinq et KYO, principe). Il s’agit d’un répertoire de 40 techniques réparties en 5 séries de 8 mouvements.

1935 : Mikinosuke KAWAISHI arrive en France et crée la méthode KAWAISHI, qui est une classification des mouvements par famille, par numérotation. Parallèlement, il crée une progression par ceintures de couleurs.

1938 : Décès de Jigoro KANO

1943 : Jean de HERDT remporte le 1er championnat de France de jùdô à Paris.

1950 : Shozo AWAZU, jeune 6e DAN Japonais arrive en France pour assister Mikinosuke KAWAISHI. Il prend en charge l’entraînement des internationaux français.

1951 : Création de la Fédération Internationale de jùdô ( F.I.J. ), présidée par Risei KANO. Premier championnat d’Europe à Paris. À Toulouse, un jeune boursier japonais, Ichiro ABE, démontre un jùdô à base de déséquilibre et de vitesse, en utilisant la force de l’adversaire. Sa réputation gagne Paris et crée une divergence avec la méthode KAWAISHI, beaucoup plus statique dans son élaboration.

1956 : Premier championnat du monde à Tokyo. Bernard PARISET et Henri COURTINE sont les deux français qui se partagent le titre de champion national à tour de rôle. Lors de ce premier mondial, Henri COURTINE est demi-finaliste et Shokichi.NATSUI est le premier champion du monde.

1964 : Le jùdô masculin est en démonstration aux Jeux Olympiques de Tokyo. Quatre épreuves sont définies : -68kg ; -80kg ; +80kg ; open. L’histoire de ces jeux est marquée par le colossal hollandais Anton GEESINK (déjà champion du monde en 1961), qui humilie Akio KAMINAGA en l’immobilisant ; il prive ainsi le japon d’une quatrième médaille d’or et décomplexe toute l’Europe quant à la domination japonaise.

1972 : Le jùdô masculin est au programme officiel des J.O. de Munich avec 6 catégories : -63kg ; -70kg ; -80kg ; -93kg ; +93kg. Jean-Jacques MOUNIER, Jean-Paul COCHE et Jean-Claude BRONDANI terminent 3e de leur catégorie.

1975 : Premier championnat d’Europe féminin Jean-Luc ROUGÉ devient le premier champion du monde français à Vienne (Autriche)

1980 : Premier championnat du monde féminin à New-York ; Jocelyne TRIADOU devient la première championne du monde française. À Moscou, Thierry REY et Angelo PARISI deviennent les premiers champions Olympiques du jùdô français.

1988 : Le jùdô féminin entre en démonstration aux J.O. de Séoul (Corée du Sud)

1992 : Le jùdô féminin est au programme officiel des JO de Barcelone. Catherine FLEURY et Cécile NOWAK sont les premières championnes Olympiques françaises.

2005 : Jean-Luc ROUGÉ est élu président de la FFJDA

La culture jùdô

« La culture jùdô est au même titre que les résultats sportifs, au cœur de l’image publique du jùdô français… La culture jùdô se transmet au quotidien, dans un échange permanent ».

Michel Brousse, Vice-président de la FFJDA.

Les principes du jùdô :

Jigoro KANO découvre les techniques de projection et le principe « minimum d’énergie, maximum d’efficacité », SEIRYOKU ZENYO que l’on peut traduire par « la meilleure utilisation de l’énergie ». Il élabore ensuite deux autres principes : « l’entraide et la prospérité mutuelle » ou JITA KYOEI, ainsi que « l’utilisation de la force de l’adversaire » ou JU NO RI.

Les valeurs véhiculées :

Particularité du code moral, condensé du bushido (ancien code d’honneur des samouraïs), qui oriente le jùdô vers une bienséance morale et philosophique et le singularise par rapport aux autres sports : l’amitié, le courage, la sincérité, l’honneur, la modestie, le respect, le contrôle de soi et la politesse.

De plus, quel que soit le grade passé, le jùdôka est apprécié sur trois critères :

Valeur morale : SHIN (Esprit conforme au code moral du jùdô)
Valeur technique : GI (Technicité)
Valeur corporelle : TAI (Forme de corps ou compétitions)

Le lieu de pratique et les symboles :

Le Dojo :

Lieu de pratique, où l’on étudie la voie, en forme de carré ou de rectangle ; chaque côté du dojo est placé en fonction d’un point cardinal et revêt une fonction bien précise :

KAMIZA ou SHOMEN (côté Nord) : côté mur où est accroché le portrait de Jigoro KANO, place du professeur qui se place dos au Kamiza
JOSEKI (côté Est) : place des assistants du professeur
SHIMOZA (côté Sud) : place des élèves lors du salut, dos au Shimoza
SHIMOSEKI (côté Ouest) : place réservée aux visiteurs

Le Salut :

Il est utilisé en signe de respect des lieux (Dojo et Kamiza), des pratiquants (partenaires et adversaires - avant et à la fin d’une séquence de travail-) et du professeur (début et fin d’un cours). Il existe deux manières de saluer :

Zarei : salut à genoux
Ritsurei : salut debout

Saluer un adversaire marque une notion de respect, d’humilité et par ce geste symbolique on est prêt à s’engager sincèrement dans l’exercice et à respecter les règles de la discipline.

En plus de ces valeurs, le salut collectif au début d’un cours représente un moment de transition entre le monde extérieur et la parenthèse que l’on s’accorde pour pratiquer ; le salut de fin permet un retour au calme, une prise de conscience de son état corporel pour opérer une seconde transition et reprendre sereinement ses activités de la vie quotidienne.

Le Jùdôgi :

Ce vêtement indispensable à la pratique du jùdô se décline en deux couleurs, le blanc et le bleu. Le blanc symbolise l’uniformité, l’égalité de tous devant l’effort. Le bleu est utilisé lors des compétitions nationales 1ère division et internationales pour différencier visuellement les
deux jùdôkas.

Depuis janvier 2014, le premier appelé endosse le jùdôgi blanc pour éviter de voir les meilleurs mondiaux situés en haut d’un tableau de compétition triompher avec une couleur bleue moins traditionnelle. Au niveau local, cela se traduit par le port de la ceinture rouge désormais destinée au deuxième appelé.

Les grades et la ceinture noire :

De la ceinture blanche à la marron, les grades sont appelés Kyus. Cette dénomination a pour objectif de spécifier l’évolution des ceintures de couleurs. La ceinture blanche représente le 9e Kyu, la ceinture marron le 1er Kyu. Il existe des ceintures bicolores qui permettent d’attribuer un grade à chaque âge. Ainsi, on peut débuter le jùdô à 4 ans (9e Kyu), passer la ceinture blanche-jaune à 7 ans (8e Kyu), et obtenir un grade supplémentaire par année de pratique jusqu’à la ceinture marron (14 ans).

À partir de 15 ans, le passage de la ceinture noire (1er dan) nécessite la présentation des trois première séries du Nage-no-kata (Te waza, Koshi waza et Ashi waza) et la validation d’un test-compétition (Sho-dan) qui nécessite l’obtention de 50 points ou de 100 points sur un total cumulé.

La ceinture noire confère à celui qui la porte un prestige certain et permet de réaliser les actions suivantes :

- Possibilité d’accéder aux grades supérieurs jusqu’au 6e dan
- Devenir enseignant : assistant club, puis diplômé d’état à partir du 1er dan
- Continuer à pratiquer en compétition (intégration éventuelle des structures fédérales), ou en loisir
- Devenir commissaire sportif ou arbitre départemental
- Accéder à la fonction de dirigeant élu
- Rôle symbolique de la ceinture noire : quel est-il pour vous ?

Le Mondo et le Kagami Biraki :

Le Mondo incarne un temps de discussion privilégié entre un professeur et ses élèves, et permet de transmettre un message propre à la culture de la discipline et à son vécu empirique.
Par ailleurs, la culture commune partagée par les jùdôkas se cristallise lors des traditionnelles cérémonies des vœux appelées Kagami biraki.

Vocabulaire complémentaire :

- Ne-waza : travail au sol
- Tachi-waza : travail debout
- Osae-waza : travail d’immobilisation
- Kansetsu-waza : travail de clé de bras
- Shime-waza : travail d’étranglement
- Tokui-waza : technique favorite, « spécial »

Les règles d’arbitrage

L’évaluation des techniques :

En Tachi Waza :
- Ippon : s’obtient en projetant largement l’adversaire sur le dos avec force, vitesse et contrôle (triple exigence) ; la chute en pont est également comptabilisée Ippon. Deux waza-ari équivalent à Ippon (Waza-ari awazate Ippon)
- Waza-ari : projection sur le dos avec un impact moins significatif. Peut être donné à la suite d’une chute sur les fesses ou le bas du dos suivi d’un contact du dos avec le tapis.
- Kinza : avantage non comptabilisé ayant valeur d’attaque la plus forte (projection sur le côté. Peut être donné à la suite d’une chute sur les fesses avec un impact sur le bas du dos ou le côté, projection sur le ventre ou sur les fesses). Le Kinza avait une incidence sur le combat lorsque l’arbitre devait rendre une décision en cas de match nul, ce qui demeure aujourd’hui obsolète depuis la mise en place de l’ «avantage décisif ».

En Ne-waza :
- Ippon : 20’’ ou abandon à la suite d’un Shime-Waza ou Kansetsu-Waza
- Waza-ari : 10’’ à 19’’
- Kinza : 0’’ à 9’’

Les pénalités :
- Shido, qui correspond à une faute légère :
     + sortie de tapis
     + saisie illicite
     + briser la saisie adverse à deux mains ou avec son propre genou
     + protéger son revers
     + garder une saisie croisée ou unilatérale sans attaque
     + bloquer la saisie adverse sans intention d’attaquer
     + fausse attaque
     + manque de combativité
     + « prise de l’ours » sans saisie préalable
- Le Shido n’est pas inscrit au tableau de marque et n’est pas converti en avantage pour l’adversaire.
- L’accumulation de Shido reste inférieure à un avantage marqué par l’adversaire.
- L’accumulation de quatre Shido donne lieu à un Hansoku-make et entraîne la disqualification du jùdôka concerné.

- Hansoku-make peut être prononcé directement : saisie ou accrochage en dessous de la ceinture, action dangereuse en appui sur la tête, sanction relative à un manquement disciplinaire.

L’avantage décisif ou «golden score » :

Si les combattants sont à égalité au terme des 5’, ils disputent un «golden score » illimité ou le premier avantage marqué donne le gain du combat. Une pénalité concédée donne la victoire à l’adversaire.

Les temps de combat par catégorie d’âge :

- Seniors masculins : 4 minutes
- Seniors féminines : 4 minutes
- Juniors et Cadets : 4 minutes

En guise de conclusion :

Depuis 2008, l’entrée en vigueur d’un nouveau règlement est censée distinguer clairement les logiques de la lutte et du jùdô, afin d’éviter un conflit d’identité menaçant la place du jùdô dans le monde Olympique.

Réactualisé après diverses mises en application lors des championnats internationaux majeurs, le règlement a pour objectif de rendre à notre sport ses valeurs fondamentales, par la suppression des attaques aux jambes et par un code commun basé sur la recherche de l’efficacité par le Ippon et pour le Ippon.
Depuis les Jeux de Londres et des médailles souvent récoltées grâce à la gestion des pénalités, la Fédération Internationale de jùdô (FIJ) a pour mission de rendre à l’édition de Rio la dimension technique spectaculaire qui constitue l’enjeu originel et peut-être médiatique de cette discipline.

ANALYSE DE SA PRATQIUE PERSONNELLE

 

Analyse de ses ressources

Définition de l’activité

Sport de combat de préhension qui se pratique sur un espace délimité (tatami) selon un règlement codifié. L’objectif demeure de projeter son adversaire largement sur le dos avec force et vitesse, de l’immobiliser au sol pendant 20 secondes, ou de le contraindre à l’abandon en lui portant une strangulation ou une clé au coude.

Un combat d’une durée effective de 4 minutes (catégorie Seniors masculins) représente une alternance de temps d’action de 30 secondes à 1 minute et de temps de repos de 10 à 20 secondes sur un temps total de 5 à 6 minutes.

Les ressources sollicitées

- Mécaniques : souplesse, coordination, adresse

- Énergétiques : endurance, puissance (force + vitesse), filières aérobies et anaérobies de production d’énergie musculaire

- Technicotactiques et informationnelles : exploitation de son système d’attaque selon les postures et réactions adverses.
Prise de décision, contrôle du combat : gestion du score, du rapport d’opposition, du chrono, de l’espace…

- Affectives : gestion du stress (de la tension), gestion des émotions, routines mentales.

- Motivationnelles : combativité, détermination, courage/goût de l’effort, persévérance, capacité de réflexion sur son action, curiosité, capacité à se fixer des objectifs précis.

Méthodes d’entraînement

Les exercices de coopération (uke est partenaire) ; le but demeure d’intégrer les bases de la technique

     - Tendoku renshu, ou entraînement seul, permet de mettre en relation sa posture avec le tsukuri. Il s’agit de mimer le kuzushi (déséquilibre), tsukuri (placement) et kake (projection) d’une technique pour en comprendre les mécanismes.

     - Uchi komi, ou répétition du mouvement, se réalise avec un partenaire qui modère son opposition. Cet exercice regroupe le kuzushi et le tsukuri et permet une automatisation du geste complet. Cet exercice s’envisage également en Ne-waza.

     - Nage komi, ou exercice de répétition de la projection, regroupe le kuzushi, tsukuri et kake. Uke reste coopérant sur les thèmes de travail définis : posture spécifique, esquive ou blocage, kumi kata ou déplacements spécifiques...

     - Yaku suku geiko, ou exercice de recherche de l’opportunité.
Les jùdôkas recherchent indifféremment les opportunités d’attaque sur un thème donné, pour automatiser le moment idéal du temps d’attaque. Les rôles de tori et uke ne sont plus définis et on assiste à un enchevêtrement des systèmes d’attaques et de défenses respectifs ; cet exercice développe la maîtrise conjointe des déplacements, de l’attaque et de ses divers axes de préparation, de l’esquive, et de la contre-attaque.

Les exercices sous forme d’opposition orientée ou totale, dont l’objectif demeure d’adapter les formes de corps apprises en fonction des réactions adverses créées par un contexte plus ou moins défini.

     - Kakari geiko, sorte de randori à thème, où les rôles de tori et uke sont définis. Tori doit effectuer une attaque précise, uke doit l’esquiver, la bloquer ou empêcher tori de la déclencher (dialectique attaque/défense). Ces consignes sont adaptables sur plusieurs thématiques : la saisie, le déplacement, le Ne waza…

     - Randori, ou combat d’entraînement libre, sert d’évaluation implicite du système d’attaque que le jùdôka met en place. Il s’agit de mesurer sa progression technique et d’évoquer des réajustements en fonction de l’efficacité obtenue.

Les différents Katas

- Nage-no-kata (projections)
- 5 séries : Te waza, Koshi waza, Ashi waza, Ma sutemi waza, Yoko sutemi waza
- Katame-no-kata (contrôles au sol)
- Goshin-jutsu (formes de défenses)
- Kime-no-kata (kata de la décision)
- Go-no-sen (kata des contres)
- Ju-no-kata (formes de souplesse)
- Koshiki-no-kata (formes antiques)

Qu’est-ce qu’un système d’attaque ?

Le système d’attaque se définit par l’ensemble des éléments techniques et tactiques qui s’articulent autour d’un spécial (Tokui -waza).

Comment définir son système d’attaque ?

Gérer ses efforts, son hygiène de vie, connaître les conduites à risque…

La gestion de son entraînement

L’échauffement :

L’échauffement permet de mettre le corps en action, de le préparer progressivement à un effort plus intense et ciblé. En période de repos, les muscles et les tendons sont à la température de 36° à 37°. Ils obtiennent néanmoins un rendement maximum à la température de 38° et 39°. Dans son échauffement, le jùdôka doit donc respecter certains principes de base afin de solliciter les articulations, les muscles et le système cardio-pulmonaire de façon méthodique :

     - Progressivité dans l’intensité des exercices effectués (l’échauffement peut varier d’une durée de 5’ à 45’)
     - Progressivité dans la méthode des exercices effectués (échauffement général, spécifique, étirements)
     - Variété des exercices (sollicitations différentes, maintien de la motivation)

L’hygiène et la gestion de sa santé :

Afin de profiter pleinement de sa pratique, il est important de limiter les risques d’infection.
Quelques exemples :

      - Avoir un jùdôgi propre et porter des sandales : évite les maladies de peau et les contagions éventuelles
     - Avoir sa propre bouteille d’eau : évite la propagation des bactéries et des virus
     - Posséder une trousse de pharmacie personnelle : traitement des petites blessures, de traumatismes légers (strapping d’une phalange)

La notion de récupération

On distingue deux notions : la récupération pendant l'entraînement ou à la suite d'un entraînement ou d’une compétition. Le processus de récupération pendant l'entraînement fait partie intégrante du travail réalisé, alors que la récupération à la suite d'une compétition est essentiellement régénératrice.

Récupération pendant un entraînement :

Dans une séance d'entraînement, on distingue non seulement la charge de travail, mais aussi la récupération à laquelle elle est associée. La récupération peut-être active ou passive et dépend de l’intensité des efforts proposés. Ces récupérations ont un rôle précis lors d’un travail intermittent (une séquence de plusieurs randoris, par exemple). La durée de ces périodes de repos s’exprime en termes de récupération complète ou incomplète.

Définition :
     - La récupération est active si à la fin d’un effort, le pratiquant continue un travail léger.
     - La récupération est passive si le pratiquant s'immobilise sans produire d’effort, même léger.
     - Elle est cependant considérée comme semi-active, si le pratiquant maintient une activité minimale (marcher ou s’étirer).

Comment utilise-t-on ces modes de récupération ?

     - La durée de la récupération dépend de l’intensité du travail effectué : plus cette intensité est élevée, plus ce délai doit être prolongé pour maintenir la qualité de l’action à venir. On parle alors de récupération complète qui peut s’effectuer de manière active ou passive. Si l’on prend l’exemple de l’option jùdô, il est prévu une récupération complète de 8 à 12 minutes, entre les 3 randoris de 4 minutes (deux à trois fois le temps d’effort).

     - La récupération est incomplète quand elle ne permet pas de restaurer totalement l’intégralité de son potentiel physique, s’il on désire par exemple fractionner deux efforts courts de haute intensité : c’est le cas lors d’un Matte pendant un combat qui sépare deux séquences. Pendant ce laps de temps, le jùdôka est amené à se concentrer sur la séquence suivante en utilisant des routines personnelles.

     - Entre deux combats très éloignés dans le temps, ou à la fin d’un entraînement soutenu, on parle de récupération active pour favoriser le retour veineux, ce qui provoque l’élimination de certains métabolites (acide lactique), et permet une meilleure récupération.

Récupération après l’entraînement ou la compétition :

Les lésions musculaires (catabolisme et anabolisme protidique), occasionnées par un entraînement intensif ou une compétition se régénèrent en 48-72 heures. Après un entraînement ou une compétition, le pratiquant doit donc restaurer au plus vite ses capacités physiques. Pour y parvenir, il utilise un certain nombre de moyens dont le succès repose en partie sur une bonne hygiène de vie :

     - Mettre en place une routine de sortie d’entraînement : réhydratation, étirement, douche chaude/sauna et massages.
     - Maintenir un certain niveau d'activité pour revenir au calme progressivement demeure la garantie d’une bonne récupération.
     - Mettre en place une qualité d’hydratation et une alimentation saine et équilibrée.
     - À plus longue échéance, dormir bien et longtemps permet de récupérer de manière optimale, dans la mesure où l’hormone de croissance est sécrétée seulement pendant le sommeil et participe au renouvellement cellulaire, à l’entretien des muscles, des tissus et des os.

L’alimentation du sportif

Le jùdôka, à l’image de tous les sportifs, est soumis au respect d’une alimentation saine et équilibrée. Cette science de l’alimentation, appelée Diététique, impose d’absorber des catégories d’aliments qui seront transformés en nutriments pour développer les fonctions organiques et musculaires :

     - Viandes, poissons, œufs sont des protéines transformées en protides : les protéines permettent la croissance des os, de la peau, des membranes cellulaires et des muscles
     - Les sucres rapides (saccharose) ou lents (pâtes, riz, féculents, pain) sont des glucides transformés en glucose : les glucides ont un rôle essentiellement énergétique et doivent constituer une part importante dans l’alimentation du sportif.
     - Les matières grasses saturées ou insaturées représentent les lipides, nécessaires à la protection des cellules du corps. Les besoins de l’organisme en lipides sont faibles, l’absorption doit donc être ciblée et limitée.
     - Les vitamines et les oligo-éléments

La qualité de ces apports a une influence directe sur la performance (seika) et la récupération du sportif.

Les dérives du sport de compétition

Tous les sports de compétition sont confrontés à la notion de conduites à risque, notamment au niveau du dopage. Qu’est-ce qui explique cette dérive et quels en sont les conséquences ?

Les motifs du dopage :

Le dopage a toujours existé, les premiers exemples datent même de l’antiquité.
Le sport d’aujourd’hui est souvent soumis à des enjeux politiques et financiers conséquents qui l’ont transformé en sport-spectacle, comme en témoignent les grands événements les plus médiatisés : les Jeux Olympiques, la Coupe du monde de football, les tournois de tennis du Grand-chelem ou encore le Tour de France cycliste.

Les pressions médiatiques suscitées par ces événements impliquent leur visibilité plus conséquente, ce qui alourdit fortement la charge des calendriers sportifs. Les athlètes, contraints de produire des performances (seika) remarquables et régulières, demeurent néanmoins les acteurs privilégiés de ce système et peuvent en devenir les bénéficiaires au niveau financier et médiatique (vedettariat).

Le dopage, mode d’emploi :

Il se caractérise par l’absorption de médicaments ou par l’utilisation de procédés (transfusion sanguines) détournés de leur usage premier ; l’objectif recherché est en lien direct avec l’amélioration des ressources sollicitées par la discipline pratiquée (sports d’endurance, de puissance, supporter une charge d’entraînement…).

Une connaissance médicale est nécessaire pour obtenir les effets escomptés, pour produire les bonnes associations en fonction des objectifs recherchés en les détournant des contrôles possibles organisés par les agences de lutte antidopage.

Les effets sur l’organisme :

Le sportif qui consomme des substances illicites obtient le dépassement de ses limites physiologiques et devient victime d’effets pathologiques à plus ou moins long terme. On peut observer également le phénomène d’accoutumance et de dépendance.

La lutte antidopage et ses limites :

Cette lutte permet de garantir l’équité sportive et l’égalité des chances entre les athlètes. Elle s’inscrit dans un contexte international régi par l’AMA (Agence Mondiale Antidopage), créée en 1999. Au niveau national, l’AMA est relayée par l’AFLD (Agence Française de Lutte contre le Dopage). Chaque année, ces deux agences portent à la connaissance des sportifs la liste actualisée des produits dopants et des procédés interdits.

Cette lutte trouve néanmoins ses limites dans les innovations toujours plus insidieuses : l’apparition des agents « masquants » qui sont autorisés, mais cachent une autre substance illicite rendue indécelable.

Certaines substances produites naturellement par l’organisme (endogènes) peuvent être boostées médicalement à la limite de l’acceptable pour obtenir des effets bénéfiques sur la performance (seika) (EPO ou hormone de croissance).

Par conséquent, il devient difficile d’établir une frontière entre les productions endogènes et exogènes (substances non synthétisées par l’organisme et injectées par un procédé médicalisé), notamment depuis la nouvelle donne des transfusions sanguines et de certaines perfusions.

Depuis des décennies, il existe donc une surenchère entre l’utilisation de produits illicites de plus en plus perfectionnés et les agences de contrôle qui doivent toujours combattre les avancées techniques en matière de dopage.

Et pour vous ?

Au niveau éthique, peut-on accepter de gagner si l’on effectue une telle démarche ?
Où se situe la frontière entre l’aide à la performance (seika) (absorption de vitamines, boisson énergisantes, etc…) et le dopage ?
Faut-il préférer gagner en contournant les règles ou miser sur le respect de son corps et de son état de santé, quitte à ne jamais gagner ?
Hormis le dopage, existe-t-il d’autres dérives identifiables ?