L'arbitrage :
Les niveaux d'avantage

Les avantages sont attribués en fonction de l'efficacité des techniques effectuées debout et au sol par les combattants. Il existe deux niveaux d'avantage pouvant être attribués lors d'une projection ou d'une immobilisation :

Waza Ari<Ippon

- Waza Ari (il y a technique existe depuis 1941 au sol (30 s) et 1951 debout au Kodokan et 25 s au sol) :

Un Waza Ari est attribué lors d'une projection ou d'un temps d'immobilisation de 10 à 19 s.
Le Waza Ari est un Ippon à qui il manque un ou deux des critères d'efficacité (vitesse, force, largement sur le dos ou contrôle).
- le partenaire chute sur les 2 épaules,
- le partenaire chute sur le côté de la cuisse jusqu'en haut du corps. Mais si son bras est replié sous son corps : il n'y a pas Waza Ari.
- le partenaire est projeté avec contrôle (toujours...), force et vitesse sur les fesses et roule aussitôt sur le dos.

 
Bras
à 90°
Jambes
écartées

Étymologie :
Waza Ari signifie "il y a (Ari) technique (Waza)".

- Ippon (une barre) :

Un Ippon (ichi hon, une barre, un point) est attribué lors d'une projection réalisée avec vitesse, force, contrôle et largement sur le dos ou d'un temps d'immobilisation de 20 secondes (25 secondes en 1997) ou bien encore de l'abandon de l'adversaire manifesté par un ma-iri (2 petites tapes sur le tatami, le partenaire ou soi-même) ou en criant Ma-itta (j'abandonne) lors d'un étranglement ou d'une clé de bras (à partir de cadet).

 
Bras
en haut
Jambes
serrées

C'est un KO technique et non physique qui est recherché.
On notera que, sauf compétition officielle de haut niveau, si l'arbitre - qui a l'obligation de protéger la santé des combattants - estime qu'un étranglement est passé (bien que l'étranglé ne tape pas), il peut annoncer Ippon.
Dans le cas d'une immobilisation débutée à la fin du temps de combat, on laissera l'immobilisation continuer jusqu'au ippon ou une sortie d'immobilisation même aprés la fin du temps de combat.
Un ippon termine immédiatement le combat en faveur de son auteur.
Étymologie :
Ippon est la contraction de ichi (un(e)) et hon (barre (objet long et mince)).
Historiquement le Ippon est la retranscription de la mort de l'adversaire de l'ancien Jùjutsu, elle marque en jùdô la maîtrise totale de l'adversaire. Le caractère définitif de ce point est également là pour nous rappeler le caractère définitif des conséquences de certaines mauvaises décisions que nous pouvons prendre.
L’arbitre annonce Ippon quand à son avis la technique appliquée correspond aux critères suivants :
a) Lorsqu’un combattant projette avec contrôle l’autre combattant avec un véritable impact sur le dos, avec force et vitesse considérables. Quand la chute est roulée sans véritable impact, il n’est pas possible d’attribuer Ippon. Toutes les situations dans lesquelles un des combattants fait délibérément une chute en « pont » (tête et un pied ou les deux pieds en contact avec le Tatami) après avoir été projeté seront considérées comme Ippon. Cette décision est prise pour la sécurité des combattants, ainsi ils n’essayent pas de s’échapper de la technique et de mettre en danger leur colonne vertébrale. En outre, une tentative de réception en « pont » (arc du corps) doit être comptée comme un « pont ».
b) Quand un combattant tient en Osaekomi Waza l’autre combattant, sans possibilité de sortir pendant 20 s après l’annonce d’Osaekomi.
c) Quand un combattant abandonne en tapant deux fois ou plus avec sa main ou son pied ou dit Maïta (j’abandonne !) généralement en raison de l’Osaekomi Waza, du Shime Waza ou du Kansetsu Waza.
d) quand un combattant est dans l’incapacité suite à un Shime Waza ou Kansetsu Waza

- Nihon (deux barres) :

Nihon (ni hon, deux barres, deux points) est attribué lors d'une projection réalisée avec vitesse, force, contrôle et largement sur le dos ou d'un temps d'immobilisation de 20 secondes ou bien encore de l'abandon de l'adversaire manifesté par un ma-iri (2 petites tapes sur le tatami, le partenaire ou soi-même) ou en criant Ma-itta (j'abandonne) lors d'un étranglement ou d'une clé de bras (à partir de cadet) après avoir déjà obtenu un Ippon.

 
Bras
en haut
Jambes
serrées

Cas d'attribution :
Un nihon est parfois attribué en compétition amicale dans la catégorie mini-poussin afin de valoriser lez volume technique.
On notera cependant que l'annonce "Nihon" n'est que très rarement employé contrairement aux premières compétitions effectuées au Japon lors de la naissance du jùdô.

Ces avantages sont données indépendament les uns des autres.

Si deux techniques marquantes sont faites simultanément par deux adversaires alors le score reste inchangé.

On notera également qu'une technique qui ne permet pas d'annoncer un avantage, parce que le partenaire ne chute pas selon les critères énoncés ci-dessus, doit être comptabilisée dans l'esprit des juges. En effet, en cas d'égalité des combattants à l'issue du temps règlementaire, ce ou ces "Kinsa" (faible marge, de peu) permettront de désigner le vainqueur. Des avantages d'un niveau en dessous seront également comptabilisé.

Voici les valeurs attribuées lors d'un Osae Komi selon sa durée et la catégorie d'âge des compétiteurs.

20
10 à 19

Le jeu l'arbitre permet d'apprendre l'arbitrage au plus jeune.

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