Voici ce que dit Jigoro
Kano à propos du système de grade :
« J’ai fondé le Kôdôkan
en l’an 15 de Meiji [1882] et ai fixé les grades des pratiquants
sans tarder. Autrefois, en fonction des habitudes, le nombre de grades différait
et, pour chacun, on se voyait remettre des rouleaux aux noms divers mais, en
général, il existait trois grandes divisions qui étaient
mokuroku, menkyo
et kaiden (...). Je ressentis qu’il y avait trop de temps entre chacune
pour que cela soit d’une quelconque aide sur le plan de la motivation
des pratiquants.
Alors, je baptisais les débutants mudan-sha [personnes sans dan] que
je séparais en trois divisions, kô, otsu, hei (ko, otsu, hei, tei
: ABCD) et je mis sur pied un système dans lequel on devenait 1er dan
après une certaine progression dans la pratique puis 2e, 3e, 4e dan et
ainsi de suite vers le haut, en faisant en sorte que le 10e dan soit attribué
aux personnes qui, dans l’ancien système, auraient atteint le niveau
kaiden. Par la suite, je ressentis encore qu’avec mon système des
trois étapes kô, otsu et hei (ko, otsu, hei, tei : ABCD) pour les
personnes sans dan, le temps était toujours trop important entre deux
pour les motiver, et je réformais le système en instaurant un
1er, un 2e, un 3e, un 4e, un 5e kyû ainsi qu’un non-grade, ce qui
correspondait à six kyû. En y réfléchissant avec
l’expérience acquise depuis, je pense que cela correspond assez
bien aux besoins. »
Traduction Yves Cadot.
http://judosaintgermaindupuch33750.e-monsite.com/pages/culture-judo/culture-judo/les-ceintures.html
Créés au Japon par Jigoro Kano en 1892 (1897 pour certaines sources) sur les bases du menkyo, les 10 niveaux de grade (dan) sont précédés par 6 sous-niveaux initiatiques à savoir les ceintures de couleurs (kyu). Inventé en Angleterre par Gunji Koizumi en 1926, introduit en France par Mikinosuke Kawaïshi en en 1935, les ceintures de couleurs existé déjà au Japon depuis 1886 (la ceinture blanche pour les 5e et et 4e kyu et marron pour les 3e, 2e et 1er kyu pour les adultes et violette pour les jeunes)
Combien existe-t-il de ceinture en jùdô
en France ?
La réponse à cette question est beaucoup plus complexe qu'on ne
le croit et dépend du degrés de précision attendue et du
savoir de celui qui répond :
De 2002 à 2019 :
- 10 est la réponse de ceux qui ignorent les maternelles
et les hauts gradés
blanche, blanche-jaune, jaune, jaune-orange,
orange, orange-verte,
verte, bleue, marron et noire
- 14 est la réponse de ceux qui ne connaissent pas avec
précision les hautes gradés en Europe (pas au Japon) et qui n'ont
pris connaissance des dernières modification de 2019)
blanche, blanche 1 liseré, blanche 2 liserés, blanche-jaune,
jaune, jaune-orange, orange,
orange-verte, verte, bleue, marron,
noire, blanche-rouge et rouge.
- 18 est la réponse la plus exacte (depuis 2019)
blanche, , (blanche 1 liseré, blanche 2 liserés), blanche-jaune,
jaune, jaune-orange, orange,
orange-verte, verte, verte et bleue,
bleue, bleu marron, marron, noire, blanche-rouge 20 cm, blanche-rouge 15 cm,
blanche-rouge 10 cm et rouge.
Les
différentes ceintures de Judo à l'achat |
||||
Ceintures en rouleau (à couper) |
Ceintures piquées White Tiger |
Ceintures piquées Mitzuno |
Ceintures piquées Addidas |
Ceintures piquées Fuji Sport |
Le jùdô étant
une cheminement intérieur, le grade est avant tout un marqueur, ayant
un triple but :
- guider la personne pour lui montrer qu'elle est bien sur la bonne voie et
l'inciter à encore progresser (outil pédagogique)
- marquer la personne afin de facilité la pédagogie de l'enseignant
(marqueur)
- identifier la personne afin que chacun sache plus facilement à qui
s'adresser pour être guidé sur la bonne voie (un repère)
Le grade est donc un outil pédagogique, un marqueur, un repère
aidant chacun à rester sur le bon chemin (cheminement intérieur)
et pas une récompense ou une échelle permettant de hiérarchiser
une quelconque autorité (reconnaissance sociale).
Le grade représente
une expérience accumulée et validée associée à
un niveau de compréhension de la discipline qui dépasse le cadre
de son application technique.
Il représente d’une part, le travail fait sur la technique
et d’autre part, le travail accompli sur soi-même.
Si la compétence technique
est systèmatiquement évaluée,
la compétence sportive n'est
systèmatiquement évalué qu'à partir du 1er
dan et le niveau mental qu'à
partir du 7e dan (du moins au Japon).
Il est très intéressant de mettre en avant dans l'évaluation
lors des passages de grade
l'aspect sportif et l'aspect mental
aussi bien que l'aspect technique
dès le début de l'enseignement et ne pas baser les grades
de jùdô uniquement sur la technique.
Avant tout, il est très important d'avoir deux principes
essentiels en tête :
- la ceinture
de jùdô sert avant
tout à tenir la veste du jùdôgi
(uwagi) fermée
- la couleur de la ceinture
n'est absolument pas un gage de supériorité mental,
technique ou physique
La ceinture
ne remplace ni la maturité
ni le savoir-faire technique
ni la volonté. Elle
ne donne aucun droit par rapport aux grades inférieurs. Elle ne donne
que des devoirs et des responsabilités. La ceinture
indique seulement une personne qui, précédant les autres dans
les étapes de l’art, peut les guider par son expérience
s'il en font la demande.
Le système des grades dan est une invention datant de la fin du XIXe siècle afin de remplacer le système traditionnel de certificats d’aptitude (lesquels s'énonçaient cependant également en dan).
Les grades sont attribués à un pratiquant et permettent d'évaluer son degré de maturité, son niveau technique et son efficacité en combat.
Le grade est une notion qui discrimine plus une progression d'une personne par rapport à elle-même que par rapport aux autres.
Pour ce qui concerne les grades, le jùdô a ceci de particulier en France qu'il prend en compte la maturité psychsociale (Shin) de l'enfant à savoir qu'il impose des âges planchés avant la ceinture noire, chose qu'il n'existe pas dans aucun autre art martial.
Kùng-fù |
Viet-vo-dao |
Tous les autres
|
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débutant |
expert |
débutant |
expert |
débutant |
expert |
débutant |
expert |
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Âges planchés |
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non |
non |
oui |
non |
non |
non |
non |
Temps minimum entre les grades |
non |
oui |
oui |
non |
non |
non |
oui |
oui |
Temps de pratique minimum |
non |
oui |
non |
non |
oui |
oui |
non |
non |
En France, les grades inférieurs à la ceinture
noire (mudansha) sont délivrés par un
titulaire d'un brevet d'État de Jùdô/Jùjutsu, un
stagiaire en formation modulaire (n'existe plus), un C.Q.P. ou un titulaire
du C.F.E.B., le plus souvent suite à un passage
de grades organisé par le club. Les ceintures
ont été introduites essentiellement par les occidentaux pour refléter
le grade. L'ordre des couleurs est le blanc, le jaune, l'orange,
le verte, le bleu, le marron et le noir.
Il existe également les « demi-ceintures
» depuis le début des années 1990, utilisées en France
pour les jùdôkas jusqu'à la catégorie
minime incluse
pour marquer la progression entre deux ceintures
: blanche-jaune, jaune-orange et orange-verte.
De plus il existe également la ceinture
blanche un liseré et la ceinture
blanche deux liserés pour les enfants de 4 et 5 ans. Enfin pour les ceintures
noires de hauts niveaux, il existe deux ceintures
supplémentaires à savoir la ceinture
blanche et rouge (ceinture noire
6e, 7e et 8e dan) et la ceinture
rouge (Ceinture noire 9e
et 10e dan) mais elles ne sont, en théorie, portées que lors
de grandes occasions (démonstrations, galas, cérémonies
et autres...). Cette règle est toutefois actuellement inusitée
et les 6e dans portent souvent la ceinture blanche et rouge même à
l'entraînement.
Pour être encore plus précis il existe en théorie
trois ceintures blanches et rouges différentes (en Europe et pas au Japon):
- la 6e dan dont les bandes blanches et rouges mesurent 20 cm
- la 7e dan dont les bandes blanches et rouges mesurent 15 cm
- la 8e dan dont les bandes blanches et rouges mesurent 10 cm
Il arrive toutefois que des hauts gradés, 7e ou 8e dan, ne respectent
pas cette règle et préfèrent leur ancienne ceinture blanche
et rouge.
Ces ceintures de couleurs n'ont pas cours au Japon où les jùdôkas adultes sans dan portent soit une ceinture blanche (débutants et avancés), soit une ceinture marron (avancés). Il existe donc 5 types de ceinture au Japon : blanche, marron, noire, blanche et rouge et rouge. Sur les autres continents, le système peut encore varier. Les ceintures à partir du premier dan sont par contre similaires à travers toute la planète.
La progression en grade a ceci de particulier qu'elle amène à établir un projet de carrière sportive à très long terme permettant de poser une des bases d'un projet de vie.
Histoire pour retenir l'ordre des couleurs des ceintures
en jùdô :
Quand j'ai commencé à réfléchir à l'endroit
où je pourrais aller en vacance le Soleil était jaune. Je finis
par me décider alors que le Soleil était orange.
Le lendemain, je pris ma voiture et sur la route j'admirai le lac vert. Arrivé
à la mer bleue, je m'installa sur une chaise où je commença
à manger du chocolat marron puis du chocolat noir.
Soleil : jaune-orange
Étendue d'eau : lac vert- mer bleue
Chocolat : chocolat au lait-chocolat noir
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Depuis 2019 :
Un nouveau classement est en cours d'homologation.
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Cette distribution des ceintures amène juste le rajout de la ceinture verte et bleu et de la ceinture bleue-marron entraînant une accélération artificielle des grades pour les 12 ans et 13 ans, c'est à dire un âge particulièrement exposé à l'abandon du jùdô.
Cette nouvelle progression s'appuie sur la page suivante :
Progression
Française 2019
Notons que dans les documents trouvés ci-dessous,
les liserés disparaisent et sont remplacés plutard dans la
progression par les ceintures vertes et bleues et bleues marrons.
Progression
Française d'enseignement du judo-jujitsu 2019
http://www.judoclubjonzac.fr/index.php/techniques/ne-waza
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14 |
Notons également que la page internet du site de la
FFJDA indique toujouirs toujours le même système de ceinture
qu'avant :
Progression
FFJDA
Il y a donc trois versions différente en ligne.
Analyse des couleurs des ceintures :
Gunji Koizumi,
s’est inspiré des couleurs du billard
anglais, le snooker, très populaire à cette époque
en Angleterre.
Les couleurs des ceintures
sont associées par groupe de deux selon leur ressemblance et classées
de la plus claire (donc qui a le moins servis) à la plus foncée
(donc qui a le plus servis).
Ainsi :
- le jaune plus claire ressemble à l'orange
(jaune + rouge, couleur plus foncé)
- le vert plus claire est associé au bleu (ne dit-on pas bleu-vert
pour qualifier la couleur de certains objets ?)
- le marron plus claire est associé au noir plus foncé
Comparaison avec le spectre lumineux :
On remarquera :
- l'association du jaune et de l'orange
(présente en jùdô)
- l'association du vert et du bleu (présente en jùdô)
- l'association du vert et du jaune (non présente en jùdô)
- le marron remplace le violet en jùdô
- le rouge est à rapprocher du orange mais aussi du violet
LES TEXTES
Jigoro Kano n'aborde la ceinture que dans sept textes, de façon brève
et concrète. Ainsi, "elle doit être en étoffe épaisse
de coton blanc, pliée en 5 ou 6 épaisseurs et cousue entre 4
et 6 fois sur la longueur d'un fil blanc. Il convient de pouvoir faire deux
tours avant de la nouer" (texte V), ou encore "quant au nœud,
on veillera à ce qu'il soit du côté du ventre, et non
sur la colonne vertébrale" (texte VII). Texte X, il divise la
ceinture en 8 parties et invite les professeurs à user des termes proposés
(avant, côté droit...) lors de l'apprentissage technique. Si
trois autres textes en fixent la couleur selon le grade, le dernier attire
l'attention sur ce que notre façon de la nouer dit de nous : "se
présenter sur les tatamis avec un nœud de ceinture se défaisant
facilement, non seulement révèle notre propre inattention, mais
c'est une perte de temps qui porte préjudice aux autres".
DES COULEURS
Invention de Jigoro Kano, on ne sait pourtant pas exactement de quand date
le système de couleurs. De 1883 avec les deux premiers 1er dan ? De
1884 ainsi que la plupart des éléments de la pratique ? Par
l'iconographie, nous savons toutefois que c'est déjà en place
entre 1886 et 1889. La première mention écrite date de 1913
: ceinture blanche (5e et 4e kyu), puis, du 3e au 1er, marron pour les adultes
et violette pour les jeunes. Ensuite, noire du 1er au 9e dan et rouge pour
le 10e (et au-dessus). La ceinture rouge et blanche date de 1931, pour les
grades du 6e au 9e dan compris. Notons qu'une ceinture bleue claire distinguait
alors les pré-débutants tandis qu'elle disparaît , ainsi
que la marron, de la dernière mention faite aux couleurs. En revanche,
aucune explication sur le pourquoi de ces couleurs. Nous en sommes donc réduits
aux conjectures.
DU BLANC ET DU NOIR
La théorie que je propose ici, sans garantie aucune, c'est que Jigoro
Kano aurait, pour le blanc et le noir, joué sur les sons. Ainsi, un
débutant peut se dire shiroto, et un expert kuroto. Si, ce qui se prononce
ici "to", est l'homme, les sons shiro et kuro peuvent aussi signifier,
avec une autre graphie, "blanc" et "noir" : d'où,
phonétiquement, "homme blanc" (débutant), "homme
noir" (expert), symbolisés par ceinture blanche, ceinture noire.
Si cette théorie me séduit autant, c'est à cause du sens
des caractères premiers : shiro et kuro. Dans les deux cas, cela se
rapporte à une technique de teinture qui consistait à réunir
les fils en bouquet, à nouer un nœud à une extrémité
par lequel on les suspendait, avant de laisser couler la teinte. Quand on
défaisait le nœud, la partie interne était restée
non teinte, vierge, et on la désignait par shiro, qui a pris le sens
de : "brut", "conforme à l'origine", "pur"
(sans ajout). En revanche, partout ailleurs, la teinture, goutte à
goutte, imbibait peu à peu toute la fibre, jusqu'en son cœur.
Cette imprégnation progressive, cette progression par capillarité,
était notée kuro, qui a pris le sens de "profond",
au propre comme au figuré, mais aussi de "calme", "serein".
Ainsi, passer de shiro à kuro, et donc, par jeu de mot, de blanc à
noir, c'est passer de l'état brut à un calme serein né
d'une lente, profonde et indélébile imprégnation de l'art.
Les "dan" :
Les élèves
(mudansha) |
1er groupe des débutants |
2e groupe des débutants |
![]() Ceinture marron (cha-iro-obi), 1er kyu (ikkyu) : 14 ans, 3e (stade Shu) (était portée du 3e au 1er kyu au Japon) ![]() |
Les experts (yudansha) |
![]() Ceinture noire (kuro-obi), 1er dan (shodan, ici, sho ne désigne pas "un", mais "début"), shoden, étudiant (sho-mokuroku) : 15 ans (et 1 an de ceinture marron) (stade Shu-ha) ![]() |
![]() Ceinture noire (kuro-obi), 2e dan (nidan), shoden, Deshi, disciple (jo-mokuroku) : 17 ans (et 2 ans de 1er dan) (stade Shu-ha) ![]() |
![]() Ceinture noire (kuro-obi), 3e dan (sandan), shoden, Deshi, disciple confirmé (hon-mokuroku) : 20 ans (et 3 ans de 2e dan)(stade Ha) ![]() |
![]() Ceinture noire (kuro-obi), chuden, 4e dan (yondan), (Renshi) expert (hon-mokuroku) : 24 ans (et 4 ans de 3e dan) (stade Ha) ![]() |
Les
maîtres (kodansha) |
||
Grade de la
connaissance (kokoro) |
||
![]() Ceinture noire (kuro-obi), chuden, 5e dan (godan), Renshi, kokoro, (maîtrise extérieure) : 29 ans (et 5 ans de 4e dan) (stade Ha-ri) ![]() |
||
![]() |
Ceinture
blanche et rouge (shima-obi) ou noire (kuro-obi), chuden, 6e dan (rokudan), Kyoshi, kokoro (maîtrise extérieure) : - 40 ans pour les nationaux - 47 ans pour les titulaire du B.E.E.S. 1er degré - 50 ans pour les non-nationaux - 8 ans de 5e Dan pour les nationaux - 10 ans de 5e Dan pour les non-nationaux - 25 ans minimum de ceinture noire (stade Ha-ri) ![]() |
![]() |
Grade de la
maturité (iko-kokoro) |
||
![]() |
Ceinture
blanche et rouge (shima-obi) ou noire (kuro-obi), chuden, 7e
dan (shichidan, parfois transcrit sitchidan), Kyoshi,
ikokoro, (maîtrise intérieure) : - 50 ans pour les médaillé nationaux 1re div. - 57 ans pour les titulaire du B.E.E.S. 2e degré - 60 ans pour les non-médaillé nationaux 1re div. - 10 ans de 6e Dan (stade Ha-ri) ![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
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![]() |
![]() |
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Au départ, toutes les ceintures noires du 1er au 10e dan étaient noires.
La ceinture blanche et rouge date de 1931 (Yves Cadot)
En avril 1940, il fut décidé que :
- les ceintures
noires du 1er à 5e dan resteraient noires
- les ceintures
noires du 6e à 9e dan porteraient une ceinture blanche et rouge à
la place de leur ceinture noire mais uniquement lors les cérémonies
officielles
- les ceintures
noires 10e dan porteraient une ceinture
rouges à la place de leur ceinture
noire mais uniquement lors les cérémonies officielles
En janvier 1943, il fut décidé que :
- les ceintures
noires 9e dan porteraient également une ceinture
rouge à la place de leur ceinture
noire mais uniquement lors les cérémonies officielles
S'il est vrai qu'au jùdô
il existe un douzième dan, la plus haute distinction que l'on puisse
décerner est le titre de Hanshi,
10e dan (Judan, ).
Le titre de Shihan, 12e
dan (junidan,
)
(Ceinture
blanche large) a été décerné, à titre postume
et honorifique, à Jigorô Kanô, fondateur du Jùdô
Kôdôkan pour bien montrer qu'il existera toujours un dan
d'écart entre le plus haut gradé 10e
dan (Judan,
)
et lui.
Le dixième dan est en général réservé au fondateur de l’art martial, et ne peut être décerné qu'à lui (l'explication venant de l'ancien système de grades chinois, ou le neuvième "niveau" représentait par définition l'approche du divin, ou de la perfection, et ne pouvait donc être humainement dépassé). Cette situation a entraîné la disparition de ce grade dans certains arts martiaux.
Les ceintures
au-delà du 10e dan (Judan,
) sont blanches.
Selon Jigorô Kanô, cela signifie qu'une personne
dépassant ce niveau transcende le concept de grade et retourne donc
à la ceinture
blanche, refermant le cercle de la progression en jùdô,
et symboliquement, celui de la vie. Le retour à la ceinture
blanche est aussi interprété comme représentant la prise
de conscience que la somme des connaissances accessibles en jùdô
est infinie. Celui qui dépasse le 10e
dan se rend compte qu'il n'arrivera jamais à tout savoir et maîtriser
en jùdô, il prend conscience
de son ignorance quasi-totale et revêt en conséquence une ceinture
blanche, à l'image du débutant qui ignore tout. Afin de ne pas
confondre les porteurs de 11e dan
(juichidan,
)
et 12e dan (junidan,
) et les débutants
6e kyu, le Kôdôkan
décida ultérieurement que la ceinture
blanche des premiers serait deux fois plus large que celle des seconds.
Le
13e Dan (shinan) n'est que très rarement évoqué (livre
Guiness des records 1990) et n'est à mon avis que le mot shihan (celui
qu'il faut imité, c'est à dire l'exemple) mal recopier car en
effet 13e Dan se dit jusandan.
On notera également que 11e
Dan peut également se dire Jushodan.
À partir du 6e dan on brode sur l'extrémité le nom du titulaire, la date de promotion et le grade.
Différences entre les ceintures blanche et rouge 6e, 7e et 8e dan en Euirope (pas au Japon):
6e dan, bandes de 20 cm, largeur 5 cm, longueur 3 m
7e dan, bandes de 15 cm, largeur 5 cm, longueur 3 m
8e dan, bandes de 10 cm, largeur 5 cm, longueur 3 m
Ceintures
qui n'existent pas ou n'existent plus en France |
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Ceinture
avec un liseré blanc ou noir |
Ceinture avec un liseré rouge | Ceinture
rose |
Ceinture
violette |
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la ceinture blanche avec un liseré noire est une ceinture donnée en jùdô mais qu'aux femmes ceinture blanche et qu'au Japon jusqu'en 1999. | la ceinture noire avec un liseré blanc est une ceinture donnée en jùdô mais qu'aux femmes einture noire et qu'au Japon jusqu'en 1999. | la ceinture blanche et rouge avec un liseré blanc est une ceinture donnée en jùdô mais qu'aux femmes et qu'au Japon jusqu'en 1999. | la ceinture avec un liseré rouge est une ceinture donnée au karaté-dô | jusqu'à 2002, la ceinture était parfois donnée au baby-jùdô devenu depuis lors l'éveil-jùdô | la ceinture violette a été retirée depuis la mise en place des ceintures bicolores en 1989. Elle était portée par les jeunes du 3e ou 1er kuy au Japon. |
Ceinture
verte et bleue |
![]() |
la ceinture verte et bleue a été introduite en 1989 et abandonnée en 1995 lors du passage de l'âge requis de 16 ans à 15 ans pour l'obtention du 1er dan. Elle a été réintroduite en 2019. |
Ligne blanche sur la ceinture noire : Au Japon, les ceintures noires des filles sont traversées d’une ligne médiane blanche. Le seul texte de Kanô Jigorô qui évoque la question est le n° 16 de la série intitulé jùdô (JUJUTSU) du "Board of tourist industry / Japanese government railways : "Celles qui détiennent le grade de Dan ou de Kyu dans la division des femmes, qui correspondent à ceux de la division d'homme mentionnée ci-dessus, doivent porter respectivement les ceintures rouges, rouges et blanches, noires, marrons ou violettes avec des rayures blanches autour du milieu".(p.39) Les filles n’ont pas eu le droit de faire des shiai au Japon jusque
dans les années 1970. Or, pour les garçons, c’est
au travers du shiai que l’on obtenait le 1er dan. C’est donc
par un examen « technique » que les filles ont passé
leurs dan jusque dans ces années [pourtant la section féminine
du Kôdôkan
date de 1926 et que la première 1er dan, Kosaki Kaneko (1908-1996),
a obtenu son grade en 1933] et ce serait pour différencier le mode
d’obtention (en shiai = ceinture
noire / en technique = ceinture
noire avec ligne blanche) que cette marque aurait été mise
en place. En 1999 la FIJ a interdit l’utilisation de ces ceintures
en compétition internationale y voyant une discrimination ; http://histoire-judo.fr/ |
Les barrettes sur la ceinture noire pour signifier les dans :
Cliquer sur l'image ci-dessus pour plus de précision.
Cette pratique n'est pas traditionnelle mais tout à fait tolérées.
Les âges mentionnés n’indiquent bien évidemment pas une "obligation" d’obtenir telle ceinture à tel âge, mais un âge minimum pour atteindre ce grade. L’enseignant a toute latitude pour accélérer les progressions en grade d’un élève méritant et qui a commencé à pratiquer après 6 ans ou éventuellement pour "retarder" celle d’un élève jugé moins performant que les camarades de son cours.
Les ceintures dites de "couleur unique" (jaune, orange, verte, bleue, marron) sont obligatoires et ne peuvent être "sautées".
Par contre, les ceintures dites "bicolores" (blanche jaune, jaune orange, orange verte, verte bleue) ne sont pas obligatoires et peuvent être "sautées" si le jùdôka possède à la fois l'âge et le niveau technique requis.
![]() ![]() |
En France, lors d'une compétition non internationale, une ceinture rouge et une ceinture blanche sont revêtues par dessus les ceintures indiquant le grade respectivement par l'un et l'autre des deux combattants, afin de les différencier en cas de grade similaire. Elles n'ont rien à voir avec le grade. Le combattant revêtant la ceinture rouge se placera toujours à droite de l'arbitre regardant la table. |
L'âge plancher pour l'obtention du 1er
dan est de 15 ans. Cela ne veut pas dire pour autant que les jùdôkas
doivent obtenir leur 1er dan à
cette âge.
Le 1er dan et les grades en générale
à un moindre degré représente une valeur particulière
dans le monde du jùdô : une
maturité du Shin (l'esprit),
du Ghi (technique) et du Tai
(le corps). Le 1er dan ou tout autre
grade ne doit pas être décerné pour motiver les jùdôkas
mais pour officialiser un degré de maturité effectivement acquis.
On doit passer des grades parce qu'on aime le jùdô
et pas aimer le jùdô (jùdô
ishinhô : le plaisir, le ressenti)
parce qu'on passe des grades. Inversement, un jùdôka, même
méritant, doit avoir, au plus, un grade correspondant au maximum de son
âge et pas au-delà !
Un problème se pose pour décerner les grades. En effet, si ceux-ci
sont attribuables selon l'âge civile de l'élève-enfant (janvier
—› décembre), c'est bien la saison
sportive et l'année scolaire (septembre —› juin) qui rythme
sa vie sportive et sociale. Le mieux est donc de se baser sur cette dernière
donnée et de ne tenir compte de l'âge au jour près qu'à
partir de la ceinture noire.
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1 |
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Moyen |
Grand |
CP |
CE1 |
CE2 |
CM1 |
CM2 |
6e |
5e |
4e |
Il existe 3 types de ceinture
à savoir celles avec liseré(s), celles à double couleurs
et celles à couleur unique. S'il s'agit bien d'un continuum du débutant
à la ceinture noire,
elles ont été créées pour différentes catégories
d'âge qu'il convient de distinguer. Les ceintures
à liseré(s) sont réservées au moins de 6 ans. Les
ceintures
à double couleurs sont réservées aux moins de 12 ans. Donner
une ceinture à liseré à un enfant de 7 ans ou donner
une ceinture à double couleur à un adulte est une déviance
du but de la création de ces ceintures.
La métonymie (du grec metônumia, « changement de nom ») est une figure de rhétorique par laquelle un concept est dénommé à partir d'un mot désignant un autre concept. Il existe donc une relation obligée comme la cause pour l'effet, la partie pour le tout, ou le contenant pour le contenu.
Bien souvent, en parlant de «ceinture
jaune» ou de «ceinture
noire» on désigne par métonymie non pas la ceinture
en elle-même mais le détenteur du grade associé. Il est
donc possible de dire : «Ce jùdôka est une ceinture
noire» ou "J'ai rencontré une blanche et rouge"
"
un blanc
et rouge"
Selon un internaute de Wikipédia, au Japon :
Pour les juniors (12 ans et plus jeunes) : | Pour les adultes (13 ans et plus vieux) : | ||
1 Kyu | Marron |
du 9e au 10e dan | Rouge |
2 Kyu | Violet |
du 8e au 10e dan pour les femmes | Rouge |
3 Kyu | Vert |
du 6e dan au 8e dan | Rouge et Blanche |
4 Kyu | Orange |
du 1er au 10e dan | Noir |
5 Kyu | Jaune |
du 1er au 3e Kyu | Marron ou Blanc |
débutant | Blanc |
du 6e au 4e Kyu | Blanc |
Généralités
Le souci des premiers jùdôkas fut de trouver un moyen de maintenir le vêtement
d'une façon convenable et sans danger pour lui-même et le partenaire.
Ainsi, tout boutonnage ou bouclage était interdit, le principe de la
ceinture
fut adopté.
On allait, cependant, très vite donner une signification à cette ceinture : elles servirait de signe distinctif dans la progression du jùdôka. Au Japon, deux grades précédents celui d'expert alors qu'en France, comme nous le verrons plus loin, six couleurs différentes sanctionnent les progrès des pratiquants avant l'acquisition de la ceinture noire.
Rôle de la ceinture
Nécessité pratique et technique
Vestimentaire
Outre la nécessité de maintenir le kimono sans danger, il apparaît
que la ceinture
doit être suffisamment robuste pour résister aux prises de mains
et diverses tractions qui lui sont imprimées et suffisamment large et
épaisse pour ne pas blesser le porteur. Elle est donc constituée
par plusieurs épaisseurs de toile piquées dans le sens de la longueur.
Sa largeur est de 4 cm, et sa longueur fonction du tour de taille de celui qui la porte. Le règlement international d'arbitrage dit : "La ceinture devra être assez longue pour faire deux tours autour du corps et dépasser d'environ 15 cm de chaque côté du noeud qui la fixe".
Comment mettre la ceinture ? Il faut la prendre par son milieu avec la main droite, placer celle-ci devant l'abdomen, faire deux tours en partant de l'avant vers l'arrière, le pan qui revient de la gauche venant croiser par dessus celui qui vient de la droite. Maintenir le tout avec la main gauche pendant que la main droite qui agit de bas en haut et par l'intérieur passe le pan venu de la gauche entre les deux épaisseurs de la ceinture et le jùdôgi ; le premier noeud ainsi réalisé, tirer sur les deux extrémités de la ceinture pour serrer d'une façon convenable.
De la main gauche, présenter le pan gauche et passer le droit par dessus pour faire un noeud plat. Ainsi, la ceinture ne peut ni se serrer, ni se desserrer puisque les deux tours sont devenus solidaires, enserrés par le même noeud.
Technique
La ceinture
ainsi conçue permet de réaliser certaines techniques debout telles
que Tsuri-Goshi. Bien que le règlement interdise la prise permanente
de la ceinture,
il n'en est pas moins vrai qu'elle peut-être utilisée dans une
intention offensive ; mais c'est dans le travail au sol que son rôle technique
devient très important :
• Sumi Gaeshi
• Amenées au sol
• Entrées et contrôle du buste
• Immobilisations et dégagements
• Dégagements de jambes
L'indication d'un grade
Si les deux premiers rôles de la ceinture
ne sont pas négligeables, il est certain que sa signification en est
l'aspect le plus important ; le jùdô
lui doit une grande partie du succès qu'il a obtenu dans le monde.
La nature de l'homme veut que lorsqu'il fait des progrès en quelque domaine que ce soit, un grade, un échelon ou une distinction vienne récompenser les efforts accomplis de façon qu'il puisse se situer par rapport à lui-même d'abord mais aussi par rapport à autrui. En jùdô, c'est un sérieux encouragement au milieu des difficultés de tous ordres qui surgissent à tous les stades d'une discipline longue à assimiler.
Nous, jùdôkas, avons cette chance que la ceinture, accessoire vestimentaire visible, puisse, grâce à la diversification des couleurs, devenir aussi la marque extérieure d'une valeur donnée.
Bien des disciplines sportives ont adopté le principe de la gradation : le ski, avec ses étoiles et chamois, le patinage, l'escrime, l'athlétisme. Dans son livre "Athlétisme", Robert Bobin présente un tableau de classement très intéressant où sont attribués des insignes de couleurs différentes pour les minimes, cadets et juniors, et qui correspondent à un certain nombre de performances (seika).
Comme l'indique le tableau en annexe, on peut distinguer :
1.Les ceintures
traditionnelles au Japon
2.Les ceintures
de type occidental dont l'instauration fut une remarquable reprise d'idée
de Gunji Koizumi
par Maître Mikinosuke
Kawaishi ; il eut, très vite, l'intuition que l'esprit occidental,
avide de rapides résultats tangibles s'accommoderait mal du système
japonais où l'on garde la ceinture
blanche puis marron, pendant des années
3.Les grades particuliers pour les enfants, la notion de mérite et de
récompense est encore plus vive chez l'enfant ; chez les très
jeunes, les six grades intermédiaires ne sauraient donner une impression
suffisante de progrès car il se passe de très longues années
entre leurs débuts et la ceinture
noire. L'idée devait donc tout naturellement venir aux éducateurs
de créer des échelons intermédiaires sous forme de barrettes
ainsi qu'une ceinture
supplémentaire violette située entre la bleue et la marron. (la
ceinture
violette a été retirée depuis la mise en place des ceintures
bicolores ; la ceinture
verte et bleue a été abandonnée lors du passage de l'âge
requis de 16 ans à 15 ans pour l'obtention du 1er Dan)
Notion de progrès à marquer
L'étude du jùdô est
une entreprise de longue haleine au cours de laquelle tout pratiquant connaît
des moments exaltants mais aussi des périodes difficiles. Ces fluctuations
dans le rendement en même temps que dans le psychisme de l'élève
s'espaceront avec les années de pratique pour laisser place, peu à
peu, à plus d'assurance et de régularité ; mais les débuts
resteront toujours, pour la grande majorité un cap plein d'embûches
et d'exigences.
Depuis l'école, l'enfant a pris l'habitude du classement et des récompenses ; 'il est donc tout à fait normal que les divers grades jùdô qui lui sont décernés tout au long de la période d'initiation soient, pour lui, un grand encouragement, indépendamment de l'évolution technique qu'ils représentent.
N'en est-il pas de même des adultes, d'ailleurs ?
L'intérêt des individus
Outre cette notion pédagogique fondamentale qu'est l'encouragement, il
ne faut pas mésestimer la notion d'intérêt. Comme nous le
verrons plus loin, chaque grade prend, dans notre conscience, une signification
particulière plus ou moins précise, mais qui nous sert à
nous fixer d'abord des limites ensuite des étapes.
Pour beaucoup de débutants, la Ceinture Noire est un mythe et l'on prête à celui qui la porte des qualités exceptionnelles. Elle est entourée d'un prestige, d'une supériorité tels qu'elle semble participer d'un ensemble de "secrets" qui ne sont, en réalité, qu'un long travail et une amélioration technique constante.
La Ceinture Noire n'est plus alors le rêve irréalisable du début mais le but que l'on se propose d'atteindre sérieusement. D'une utopie, elle est devenue une réalité car une progression logique dans l'enseignement et dans la sanction ont laissé entrevoir au pratiquant que les paliers successifs, matérialisés par les différentes couleurs de ceinture, lui apportaient des éléments nouveaux qui ont influencé et son raisonnement et son comportement.
Enfin, le grade technique présente encore un avantage pour chaque jùdôka en ce sens qu'il situe le partenaire dans une hiérarchie. Instinctivement, les débutants, du moins pendant les premiers temps, n'aimeront travailler qu'entre eux ; ils sont novices et appréhendent de se mêler aux initiés.
À l'inverse les pratiquants plus avertis fuient généralement ceux qui ne sauraient leur donner une réplique intéressante. Ce n'est qu'au bout de quelques mois que se produiront les premières interférences : avec un certain acquis technique, on hésitera moins à inviter un "aîné" en sachant tout le bénéfice que l'on peut tirer d'une telle confrontation, de même que celui-ci ira vers un partenaire moins gradé pour mettre au point ou tester une nouvelle technique.
Utilisation par le professeur
Appréhension, mutisme, gêne, d'une part ; assurance, calme, prestige
d'autre part, sont des évidences extrêmes que tout Professeur connaît
et dont il doit tenir compte, tant dans son abord de l'élève que
dans sa façon d'enseigner.
Les différents grades qui séparent la Ceinture Blanche de la Ceinture Noire, lui seront une aide précieuse et il saura s'en servir soit pour récompenser, soit pour encourager.
Pour tout jùdôka, nous l'avons dit, un grade prend une signification symbolique plus ou moins profonde que nous allons essayer de cerner en quelques lignes :
• La Ceinture
Blanche : représente les premiers pas dans le Jùdô.
Le Professeur s'adresse, momentanément, à une masse informe, anonyme,
d'individus aux réactions diverses, aux motivations secrètes,
qui viennent s'initier à une discipline dont ils ne savent que peu de
choses. Il faut apprendre à chuter, éliminer les réflexes
contraires, coordonner les gestes. Découvrir les formes de corps fondamentales
; c'est ce que l'on pourrait appeler la "première enfance"
du Jùdô.
• La Ceinture
Jaune : sanctionne les premières acquisitions techniques. La notion d'intérêt
intervient. L'élève commence à sortir de sa crainte mais
il ne s'individualise pas.
• La Ceinture
Orange : marque une entrée dans le vif du sujet
; avec les premiers gestes coordonnés, l'élève fait des
découvertes qui lui semblent lumineuses et, bien sûr, définitives
; mais cela ne dure pas et fait souvent place au découragement. Cette
progression cyclique est le virage dangereux dans la vie d'un jùdôka
; c'est un peu l'équivalent de "l'âge ingrat".
• La Ceinture
Verte : est le symbole du premier obstacle sérieux que l'on a su vaincre.
Elle sanctionne une certaine force de caractère, une volonté d'aller
au delà, elle est une prise de conscience. Après la période
d'hésitation, on se rend à l'évidence que ce que l'on croyait
bien savoir est à réapprendre. L'élève cherche,
pose des questions, s'ouvre à la disponibilité, le style se dessine.
• La Ceinture
Bleue : marque le début d'une certaine maîtrise. Le style s'affirme
avec la curiosité technique et un travail sérieux. L'élève
vit plus intensément son sport ; il est amené à le penser,
à l'analyser ; il est également plus altruiste et fait volontiers
profiter les autres de son expérience. C'est le "grand frère"
à qui l'on s'adresse avec confiance.
• La Ceinture
Marron : sanctionne l'efficacité. Elle est le fruit, non seulement d'une
technique affinée, mais aussi d'une bonne préparation physique
et d'une force morale qui donne à son détenteur un certain rayonnement.
Il est l'élément actif et stable de la vie du club.
• La Ceinture
Noire : c'est la concrétisation de longues années d'efforts et
de recherche. C'est souvent, aussi, une brutale et favorable mutation dans la
vie de l'individu car elle est un symbole qui a une signification quasi universelle
et qui permet une nette affirmation de la personnalité. Elle permet surtout,
d'ouvrir les yeux sur le jùdô,
de le reconsidérer lucidement, de se fixer de nouvelles étapes
et de pratiquer avec plus de sérénité.
La C.N. a dépassé le tâtonnement, elle progresse sur un
plan plus élevé et son Jùdô
y gagne en qualité.
De cette hiérarchie aux multiples symboles que nous n'avons fait, qu'effleurer,
chacun peut y apporter sa propre expérience, le Professeur pourra tirer
des éléments moteurs originaux et puissants pour diversifier son
enseignement. Il a dans les mains un instrument d'une grande richesse qu'il
n'aura qu'à adapter à l'âge, au sexe, au tempérament
de ceux qui s'adressent à lui.
II est bien évident que l'attribution d'un grade ne repose sur aucun critère très précis et c'est mieux ainsi ; si sa signification peut être différente d'un élève à l'autre ou d'un club à l'autre, ceci n'a que peu d'importance en regard de toutes les autres raisons qui justifient l'attribution de ce grade à un individu donné. Au contraire, c'est cette latitude, cette souplesse d'utilisation, qui permettra au Professeur d'en user avec discernement et d'appliquer la récompense ou l'encouragement à chaque cas particulier.
Conclusion
Ces quelques réflexions montrent, s'il en était besoin, toute
l'importance de la "Ceinture-Grade"
et le merveilleux outil de travail qu'elle représente pour les éducateurs.
En particulier dans les cours d'initiation.
C'est pour cela qu'il nous a paru utile de dédoubler encore la classification qui avait été, à l'origine, créée pour des adultes, de telle manière que nous puissions, pendant la longue période de l'initiation, allant de 3 à 13 ans, décerner de façon régulière un grade ou une barrette intermédiaire tous les 2, 3, 4, 5 ou 6 mois.
Source : documents de Georges BAUDOT 7e dan - École des Cadres de Lyon
Historique des grades et des ceintures :
Sa méthode de graduation appelée Kyu-da-ho dissociait
2 groupes, les Kyu et les Dan :
- Les Kyu représentaient les ceintures des premiers
niveaux dont les grades étaient classés par ordre décroissant.
Kyu peut se traduire par catégorie ou position.
- Les Dan représentaient les ceintures arrivant après
les kyu. À l’inverse, des Kyu,
les Dan sont classés, par ordre croissant. Le terme
Dan peut se traduire par degrés.
- Les kyu :
1886 (mention écrite en 1913) : au Kôdôkan,
la ceinture blanche pour les 5e et et 4e kyu et marron pour les 3e, 2e et 1er
kyu pour les adultes et violette pour les jeunes
1926 : en Angleterre Gunji
Koizumi invente les ceintures de couleurs en 5 kyu basées
sur la couleur des bille du snooker, une
variante du de billard (blanche, jaune, verte, bleue et marron) et officiellement
en 1927
1928 : au Kôdôkan,
un 6e kyu est ajouté ainsi qu'un ceinture bleu claire pour les nouveaux
1928 : en Angleterre, la
ceinture orange est ajoutée
En France, non-officiellement la ceinture volette est introduite entre la ceinture
bleue et la ceinture marron
1935 : En France, Mikinosuke
Kawaishi, suite à` un séjour en Angleterre, introduit les
ceintures de couleurs de Gunji
Koizumi
1989 : en France, les ceintures blanche et jaune, jaune-orange et orange et
verte sont ajoutées
Entre 1989 et 1995 : en France, non-officiellement la ceinture verte et bleue
est introduite entre la ceinture bleue et la ceinture marron faisant ainsi disparaitre
la ceinture violette
1995 : en France, la ceinture verte et bleue disparait pour passer l'âge
de la ceinture noire à 15 ans
2002 : en France, les ceintures blanche 1 liseré er 2 liserés
sont ajoutées
2019 : en France, la ceinture la ceinture verte et bleue est rétablie
et la ceinture bleue-marron est rajoutée
- Les dan :
1886 : au Kôdôkan,
la ceinture noire est porté du 1er au 9e dan et rouge au 10e dan
1931 : les ceintures blanche et rouge de 6e à 9e dan
sont ajoutées
1943 : les ceintures
noires 9e dan portent également une ceinture
rouge
Depuis un date indéterminée, en Europe :
- la 6e dan dont les bandes blanches et rouges mesurent 20 cm
- la 7e dan dont les bandes blanches et rouges mesurent 15 cm
- la 8e dan dont les bandes blanches et rouges mesurent 10 cm