Shu |
Stade Uchin : esprit entravé :
SHU (du 6e kyu au 2e
Dan) Ce stade convient parfaitement aux apprennants utilisant les
modes divergents et accomodateur.
SHU vient du verbe "mamoru", qui en japonais signifie protéger
observer une règle. II s'agit ici de "protéger" la forme
pour la conserver.
L'étude des katas implique
au départ un exercice simple d'observation. À partir de cette
observation de la gestuelle, le pratiquant les reproduit et assimile ces "formes"
extérieure. L'observation a été souvent citée comme
de première importance par Jigorô
Kanô en tant que fonction éducative du jùdô.
Mais pour cette observation "il ne s'agit pas de l'acte d'observation objectif
appelé ainsi dans les sciences naturelles modernes. Le disciple regarde
vraiment l'art du maître, il le regarde en le reproduisant au fond de
lui-même, c'est évidemment un acte qui va jusqu'à imaginer
intuitivement la reproduction qui convient à sa propre constitution physique
et à ses qualité personnelles". C'est l'étape où
l'on accomplit le kata fidèlement,
ou l'on assimile physiquement les bases fondamentales de l'art. C'est le stade
élémentaire qui exprime bien la première préoccupation
du pratiquant, celle de reproduire physiquement ce qu'il voit dans un premier
temps. Ce stade est dominé par le Ghi
et le Tai et entravé par
un Shin trop présent et
représente une gêne, il ne faut pas s'en préoccuper. Shu
est une étape de base où la reproduction du modèle se limite
à une reproduction physique. Selon Zeami, c'est la première étape"
"apprendre par la ressemblance uniquement" : ceci veut évidemment
dire "l'étude par la ressemblance", la mimique. Seulement,
c'est l'imitation à l'étape la plus élémentaire,
calquée uniquement sur le modèle extérieur".
II faut donc aller plus loin et passer à l'étape
"HA".
opposition |
Ghi | |
Ce stade est dominé par l'incompétence inconsciente.
Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien
Le premier savoir est le savoir de mon ignorance : c'est le début
de l'intelligence » et sous sa traduction littérale du grec ancien
: « Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien » ou «
Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien »
Socrate
Elle peut amener l'effets Dunning-Kruger et l'ultracrépidarianisme ou des argumentations d'autorité.
Cette notion est à rapprocher de la manière
dont l'information circule :
- connaître (Shu)
: preuve, je peux le montrer
- adhéré (Ha)
: preuve, je l'utilise en combat notamment en compétition
- transmettre et donc repenser (Ri)
: preuve, je l'enseigne