Marron  | 
    
      Emprunt à l’italien marrone (« 
      grosse châtaigne »), attesté depuis le début 
      du XIVe siècle. Il est probablement dérivé d’un 
      radical préroman marr- (« caillou, 
      roche ») attesté de l’Italie jusqu’au Portugal, 
      spécialement dans les Alpes et les Pyrénées. Il s’agit 
      d’une racine d’origine pré-romane que nous retrouvons 
      sous différentes formes dans nos patois. Par exemple provençal 
      marro « tuf » 
      et « auge dans laquelle tourne la meule 
      d’un moulin à huile », et marrado « 
      le contenu de cette auge » marroc 
      « gros bloc de pierre ». En français 
      du XVIIe siècle un mereau est « un 
      petit caillou » . Avant, au Moyen Age, il désignait 
      déjà un « jeton », 
      ensuite en moyen français le « « jeu 
      de la marelle » sens conservé en languedocien, entre 
      autres à Valleraugue marél. Le féminin marèlo 
      désigne « le jeu de la marelle 
      » ou « le petit caillou ». 
    
Quand on joue, il y a toujours des tricheurs plus adroits que d’autres, ce qui donne en Languedoc marélar « tromper au jeu » et marélaire « fripon, trompeur ».
Dans le jeu de marelles on fait des carreaux. À partir de marélo « carreau » a été créé au XVIIIe siècle à Alès le verbe marélar « vitrer ».
Le terme marrone est probablement entré en français 
      par la région lyonnaise. Marron apparaît aussi orthographié 
      maron jusqu’au XIVe siècle. Au XVIe siècle 
      marron est passé en anglais maroon.
      anges ».
Le dérivé marron étant relativement récent 
      n’a pas été très productif en occitan. Pour distinguer 
      le marron comestible du fruit du marronnier dit d’Inde à saveur 
      très amère , les Languedociens et plus spécialement 
      les Gardois ont créé le mot amarou et amarounier, 
      composé de amaru (amer) 
      + marron.
      La couleur marron est la base des noms d’animaux 
      comme marel « bœuf de couleur sombre » 
      et maréla « truie 
      ».
En tant que couleur, le marron n'est qu'un mélange imparfait des 
      autres couleurs : le fruit imparfait de l'apprentissage de base
      Le blanc est un mélange parfait des autres couleurs : le fruit parfait 
      de l'expérience
      Le noire est l'absence de couleur : l'apprentissage de base fait place à 
      l'expérience