La fidélisation des adhérents

Constat :
Le nombre de personnes ayant arrêté la pratique du jùdô est de loin supérieur à celui de ceux qui ont continué. Chaque année il y a dans le jùdô un processus de tournus qui fait que 100 à 200 000 élèves (15 à 30%) arrêtent leur pratique mais qu'ils sont aussitôt remplacés par 100 à 200 000 autres. Quel éducateur sportif n’a pas imaginer un jour ce à quoi ressemblerait son club s’il était parvenu à garder 80% des adhérents qui ont porté le jùdôgi au moins pendant une saison ?
La fidélisation de nos pratiquants doit être au centre d’une réflexion intense, il faut inciter les éducateur sportifs, les dirigeants, les parents, les jùdôkas eux-mêmes, à faire chauffer leur matière grise, tout est bon à entendre sur ce sujet, toutes les pistes sont bonnes à explorer.

Les benjamins, minimes, cadets et juniors sont ceux qui posent le plus gros problème de fidélisation au sein de nos clubs.
Si la fidélisation du public benjamin, minime, cadet et junior est difficile pour tous les clubs. En effet, bien souvent dans nos petits clubs (dans le vivier des sports études), il n’y a pas toujours un cours pour les benjamins minimes. S'ils sont sveltes, ils se retrouvent avec les plus jeunes et ils doivent toujours faire attention, leur jùdô se sclérose et ils se lassent soit s'ils sont bien charpentés, précoces dans leur puberté et ils se trouvent avec les adultes et sont dépassés et ils finisent par se décourager.

Voici les arguments les plus souvent avancés pour expliquer ce manque de fidélité :
- les élèves ne sont plus prêts à souffrir à l'Entraînement
- les élèves ne sont plus prêts à attendre un progression jugée trop lente
- les élèves ne désirent pas construire une carrière sportive mais toucher un peu à tous
(cet état de fait est également de plus en plus valorisé dans le monde professionnel)
- la scolarité, la vie professionnelle ou la vie de famille des élèves rentre en concurence avec le temps passé à l'entraînement ou en compétition
- les parents des élèves ne sont pas près à s'investir
- la concurrence des autres sports est trop grande
- la fédération ne se donnerait pas assez de moyens de retenir la base pour ne s’occuper que de l’élite
(pléthore de dôjo où il faut poser puis empiler les tatamis chaque série de cours)
- les compétitions durent trop longtemps pour des résultats décevant à la sortie.
- les parents des élèves sont installés dans des gradins inadaptés
- les élèves vont aux jùdô plus pour retrouver les copains que pour apprendre le jùdô
(il n'y a donc passer d'activités proposées pour unir le groupe ou pour faire varier l'activité)

Voici quelques solutions :

Cause : Cause : Cause :
Le jùdô glisse au statut de sport de combat. Les enseignants n'ont pas assez de support méthodologique, méthodique et pédagogique. Il n'existe pas assez de dôjo pour accueillir les clubs.
Solutions : Solutions : Solutions :
Retrouver l'essence du jùdô à savoir un cheminement intérieur (démarche personnelle) consistant à tendre vers un principe directeur logique et rationnel (ni religion ni magie) à but pragmatique, basé sur l'adaptabilité () du corps (tai) et de l'esprit (ghi) et de l'entraide et la prospérité mutuelle (jitai kyoei) afin d'obtenir le bon et habile usage de l'énergie (seiryoku zenyo) dans toutes les situations dans le but de tendre vers le bien-être et le développement humain (kojin no kansei) en mettant en avant l'aspect humaniste, technique, artistique et sportif. Parvenir à suivre cette ligne de conduite dans la vie de tous les jours nécessitant un dévouement (shin) constant envers soi et les autres. Mettre en place d'un cercle des métiers 1 fois par mois suivi d'une parution d'un magazine à viser didactique destiné aux enseignants de jùdô. Créer des regroupements par ateliers où les enseignants échangeraient leurs savoirs (progression, méthodologie, programmation, fiche de séance, méthode, pédagogie et évaluation) afin d'établir un enseignement de qualité (entraide et la prospérité mutuelle (jitai kyoei). Faire les démarches administratives pour inclure systématiquement dans les complexes sportifs un dôjo.
Cause : Cause : Cause :
Le système de compétition en jùdô est trop élitiste. Il y a trop d'hétérogénéité d'âges de poids ou de niveaux dans un même cours. Le jùdô connait une faible couverture médiatique de retransmission des compétitions.
Solutions : Solutions : Solutions :
Subdiviser les compétitions de jùdô en plus de niveaux dans toutes les catégories d'âge et interdire les niveaux supérieurs de participer aux niveaux inférieurs. Les enseignants doivent rester les seuls professionnels en jùdô. Les efforts doivent uniquement porter sur la vie dans les clubs. Effectuer des regroupements d'antenne ou de club fréquemment. Devenir champion de jùdô n'est pratiquement jamais la motivation de départ des élèves. Il est donc inutile de mettre en avant des champions. Créer plutot une B.D., un film, une série ou un dessin animé sur le jùdô en mettant en avant l'aspect humaniste, technique et artistique.
Cause : Cause :
L'enseignement est très différent d'un enseignant à l'autre et les élèves ont l'impression de recommencer à chaque changement ou remplacement. Les clubs sont directement en concurrence et ne souhaitent pas partager leurs idées où leur ressources matérielles et humaines. Les élèves arrête à l'adolescence.
Solutions : Solutions :
L'harmonisation d'une progression, d’une méthodologie, d'une programmation, d'une fiche de séance, d'une méthode, d'une pédagogie et d'une évaluation sur l'ensemble du club est une des conditions indispensables à la bonne marche de celui-ci. Les clubs doivent revenir à l'essence du jùdô à savoir obtenir le bon et habile usage de l'énergie (seiryoku zenyo) dans l'entraide et la prospérité mutuelle (jitai kyoei). Mettre en place des cours d'adolescent même à perte financière à cours terme. À long terme, cet investisement finira par payer.

Nul n'est prophète dans son pays !

La mise en place de nouvelles idées amélioratives dans un club par ses membres n'est pas chose facile pour deux raisons :
- les dirigeants ont tendance à faire face aux problèmes qui se présentent plutôt qu'à les anticiper car ils ont l'impression de faire un effort inutile pour un problème qui n'existe pas (encore) plutôt que de consacré cette énergie aux problèmes rééls.
- les dirigeants accordent moins de valeur aux idées internes (jugées subjectives) au club plutôt qu'à un avis extérieur (jugé objectif).

Avoir des idées nouvelles pour améliorer la vie du club n'est donc qu'une partie de la réalisation de celle-ci. Reste à trouver un moyen pour faire passer ces idées.