Politique de gauche

 

Le moi
Gère la stratégie, prend des décisions, s'adapte aux changements et essaie d'améliorer l'environnement.
Le ça et le surmoi
Gére les affaires habituelles, communes, les traditions.
20% du temps au plus
Au moins 80% du temps
Correspond à la gauche.
Correspond à la droite.

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Histoire des gauches

Cette notion s'approche de la notion de l'entraide et la prospérité mutuelle (jitai kyoei).

Les mots droite et gauche sont chargés de signification symbolique. Il est constant à travers les cultures qu'il y ait une prééminence pour la droite, qui peut exprimer la droiture, la dextérité tandis que la gauche renvoie à l'idée de détour, ou d'instabilité, d'erreur.
La gauche est l'héritage des révolutionnaires qui prirent l'habitude de s'intaller à gauche du président de l'assemblée nationale sous la révolution française.
La gauche repose sur :

- la liberté
- l'égalité
- la fraternité
Elle est fondée sur la logique et la recherche du perfectionnement de l'humanité.
Le rationnel (la raison) l'emporte sur la tradition et l'acquis l'emporte sur l'innée.
L'intérêt de la communauté l'emporte sur l'intérêt personnel.

La gauche c'est l'égalité et l'épanouissement personnel dans une communauté rationnel (de raison).

Il existe deux grands courants :
- les socio-démocrates et les libéraux de gauche : ils prônent la régulation par la lois
- les socialistes et les communistes : ils prônent la régulation par la démocratie participatives

Les valeurs suivantes sont considérées comme étant caractéristiques de la gauche :
- la solidarité
- le progrès
- l'insoumission et la critique de l'ordre social
- le souci d'une plus grande justice sociale

Les salaires/prix :
Les salaires/prix sont le reflet du nombre d'heure de travail, de la qualité de ce travail et du prix et de la quantité de matière première pour le prix.

La justice :
La justice est liée à l'égalité des destinées et donc une contribution plus grande des plus riches.
L'injustice est liée à l'inégalité des destinées.

Positionnement :
Beaucoup de personnes se revendiquant de la gauche voient la gauche comme la lutte des opprimés contre contre les oppresseurs. Les empathiques sont plus souvent les opprimés que les oppresseurs car c'est le fait d'être oppresseurs qui rend les personnes moins empathiques et non pas le fait de manquer d'empathie qui rend oppresseurs. En effet, lorsqu'on est oppresseur, on a moins besoin d'être empatique que lorsqu'on est opprimé. Inversement, le vole "interdit par la loi" est plus souvent observé chez les opprimés que les oppresseurs car les oppresseurs ont moins besoin de voler que les opprimés. Nous sommes donc plus enfluencés par ce que nous avons que par ce ce que nous sommes.
Pour la gauche, la République et non la France est vue comme un système de valeurs construit à la Révolution Française. Le chef de l'État n'est pas le président de la France comme on dit le président des États-Unis mais le Président de la République.

La gauche pense que le monde est déterminé et cela est vrai à un niveau sociétal.
Elle cherche la liberté de la rationnalité (raison) .

Ainsi :
- la liberté est à favoriser à l'arbitraire des pouvoirs et pour la sécurité des personnes
- l'organisation d'un ordre rationnel (de raison) est à favoriser à l'ordre spontané de la tradition ou à l'anarchie des initiatives individuelles
- l'égalité est à favoriser aux privilèges de la naissance et de la richesse

Les riches sont du côté bleu et les pauvres du côté rose car beaucoup de personnes se revendiquant de la gauche voient le débat droite/gauche comme la lutte des classes des riches contre les pauvres car ils confondent la gauche et le socialisme.

Les éduqués sont du côté modéré et les peu éduqués du côté des extrêmes car ces derniers sont souvent moins diplômés que les premiers.

Pour maintenir les régimes extrêmes, la population doit être maintenu pauvre et peu éduquée.

Bien entendu ce schéma n'est valable qu'au niveau sociologique mais ne détermine en rien chaque individu.


La vision des modérés qui est la même que celle du Yin et du Yang des orientaux.

Le débat horizontal "gauche-droite" menés par les modérés, signe d'une cohésion nationnale (répartition des richesses perçues comme suffisamment équitable et sentiment de traditions et d'une histoire commune) est passé à un débat verticale "haut-bas" menés entre les modérés contre les extrêmes signe d'un manque de cohésion nationale (répartition des richesses perçues comme insuffisamment équitable et manque d'un sentiment de traditions et d'une histoire commune).
Le passage des modérés entre eux et des extrêmes entre eux est de plus en plus poreux.

" Un extrémiste de droite c'est un extrémiste de gauche qui s'est fait cambriolé 2 fois."

Le communisme est une utopie basée sur des qualités qui s'avère surhumaine à long terme sur une population à savoir :
- coopération
- altruisme
- résiliance
- auto-organisation
- sacrifice

Lors d'un combat politique, il s'agit de tenter de parvenir à se rapprocher le plus d'un objectif. Les autres partis sont donc vus comme plus ou moins concurrents en fonction de l'éloignement de cet objectif et des objectifs des autres. Vouloir indistinctement l'échec de tous des autres après son propre échec est une vision orgueilleuse, une sorte de vengeance sensée amoindrir la blessure narcissique de l'échec. C'est la preuve de la recherche du pouvoir pour le pouvoir et non la recherche du bien-être de l'État un peu comme le jugement de Salomon le décrit.

Extrémistes et modérés : la distinction majeure

Ce ne sont pas les militants haïssant la société dans laquelle ils vivent qui construisent l’histoire de l’humanité,

Ce sont les gouvernants modérés, les chefs d’entreprise, les chercheurs, les grands artistes, les grands penseurs qui construisent l’histoire de l’humanité, pas du tout les militants haïssant la société dans laquelle ils vivent.

Par Patrick Aulnas.

Patrick Aulnas
rivagedeboheme.fr

Diplômé d’études supérieures de droit public, ancien professeur agrégé d’économie-gestion, Patrick Aulnas est aujourd'hui blogueur et essayiste.

Les typologies binaires abondent dans le domaine politique. Elles doivent sans doute satisfaire l’esprit humain par leur simplicité guerrière. On doit choisir son camp : ami ou ennemi. Ainsi sommes-nous priés d’être de droite ou de gauche, conservateur ou progressiste, étatiste ou libéral. Jadis, les marxistes utilisaient un vocabulaire militaire et l’on pouvait appartenir aux ennemis de classe sans l’avoir le moins du monde souhaité. Le fondamentalisme islamique catégorise également l’humanité en deux groupes : croyants et incroyants. Les seconds ne méritent pas de vivre, cela va de soi. On finit parfois par se demander si la puissance opérationnelle de la numération binaire, base technologique des langages informatiques, ne déborde pas vers le social et le politique.

Chacun comprend également, sauf les esprits les plus obtus ou les idéologues les plus rigides, que cette tendance à la dualité est une simplification abusive de la réalité. Cette dernière comporte plutôt cinquante nuances de gris. De l’extrême-gauche à l’extrême-droite se déroule un continuum que les organisations existantes ne représentent qu’imparfaitement. Adhérer à l’une d’entre elles, c’est déjà accepter d’abandonner un peu de sa singularité. Mais le social ne peut fonctionner qu’en simplifiant l’extrême diversité humaine et en regroupant les individus en catégories plus ou moins pertinentes.

Les extrémistes : loin du réel

La distinction entre extrémistes et modérés semble a priori tout aussi simpliste. Mais à y regarder de plus près, il n’en est rien. Cette distinction ne renvoie pas à deux camps s’opposant l’un à l’autre mais à deux sensibilités : les adeptes de la radicalité et les tenants de l’adaptation progressive. En politique, les extrémistes sont farouchement contre ce qui existe. Ils prônent la révolution, la table rase, la reconstruction. Leur idéal est très éloigné de l’existant, qu’il s’agit pour eux de détruire afin de lui substituer des réalisations d’une ambition plus haute. Les communistes veulent une société sans classes, les fascistes une société autoritaire et hiérarchisée sur le modèle militaire, avec un État très puissant. Paradoxalement, ils ont tous deux construit les pires dictatures de l’histoire. Le culte de l’État a conduit certains socialistes modérés à migrer vers le fascisme au milieu du 20e siècle. Ainsi Marcel Déat, député socialiste de 1926 à 1933, devient ensuite un nationaliste et un ministre du gouvernement du Vichy. D’autres socialistes suivront la même évolution : Charles Spinasse, Paul Rives, René Château. Les itinéraires extrémistes peuvent être paradoxaux. Ainsi le philosophe Roger Garaudy (1913-2012), d’abord membre du Parti communiste français, se convertit ensuite au catholicisme, puis à l’Islam avant d’évoluer vers l’extrême-droite en niant l’existence du génocide juif par les nazis.

L’extrémisme est ainsi une question de personnalité, recouvrant parfois même une faille psychologique. La versatilité est d’ailleurs une constante de l’extrémisme. En France, le Front National, qui avait une doctrine économique plutôt libérale à l’origine, est devenu très interventionniste. Son électorat est tout aussi versatile puisqu’il comporte beaucoup de transfuges de la gauche radicale.

L’extrémisme peut aussi rester un idéalisme pur, sans aucune chance de réalisation, à moins que le paradis terrestre puisse exister ici-bas. Les libertariens rejettent ainsi la coercition étatique et souhaitent que le marché et la coopération libre entre les individus soient les déterminants fondamentaux du social. Pour les puristes de la doctrine libertarienne, l’État, devenu surpuissant dans les sociétés développées, doit disparaître.

La classification la plus courante distinguant extrême-droite, résistant violemment au changement, et extrême-gauche, prônant tout aussi violemment un changement radical, est donc très imparfaite. Le changement tant souhaité n’est sans doute pas le même à droite qu’à gauche, mais le radicalisme des positions extrêmes suppose, en cas de conquête du pouvoir, une évolution rapide et profonde qui aboutit dans tous les cas à la perte de contrôle et à la dictature ou au totalitarisme. Les extrémistes ne confondent pas les dictatures de droite et les dictatures de gauche et regardent même l’autre extrême en ennemi irréductible. Mais pour un modéré épris de liberté, la dictature est toujours la dictature, quel que soit le pitoyable habillage idéologique. Où, d’ailleurs, classer les libertariens dans la bipolarisation droite-gauche ? Tâche bien difficile puisqu’ils se posent a priori en ennemis de l’État alors que les autres extrémismes regardent l’État comme un instrument de mise en œuvre de la marche vers l’éden, qui se révèle toujours être en pratique une descente aux enfers.

Les religions ont aussi leurs extrémistes, qu’on les qualifie de fondamentalistes ou d’intégristes. L’analyse sémantique précise n’étant pas notre propos, il suffit de les définir comme des croyants particulièrement traditionalistes ayant une forte propension à faire prévaloir un dogme ancien sur les réalités contemporaines. Le monde dans lequel nous vivons est rejeté comme contraire à la doctrine religieuse, parfois interprétée de façon littérale. Ainsi, les fondamentalistes musulmans font de la littéralité du Coran leurs préceptes de vie sans se soucier aucunement du fait que ce texte date du début du 7e siècle. Cet extrémisme très archaïsant semble d’ailleurs aujourd’hui séduire une très petite minorité de la jeunesse française qui part combattre aux côtés des fanatiques de Daesh.

L’attractivité de l’extrémisme sur la jeunesse est une constante. Il n’y a donc là rien de bien nouveau. Pour manifester leur rejet d’une société qui les accueille mal (chômage massif des jeunes) quoi de plus radical pour cette jeunesse à la dérive que d’adhérer à un fondamentalisme d’origine non occidentale ?

La duplicité du discours extrémiste

Le projet des extrémistes étant très éloigné de la réalité présente, il est toujours très chimérique et par conséquent ne se réalise jamais. Tout au plus, les extrémistes peuvent-ils parfois profiter de la décomposition d’une société pour tenter d’imposer leurs solutions. Leur accession au pouvoir se fait par la violence : révolution ou coup d’État. Un régime autoritaire est institué renforçant considérablement la puissance de l’État, mais l’ambition initiale est déjà abandonnée. Seule subsiste la dictature. Ces cas d’accession au pouvoir étant statistiquement rares, les extrémistes se manifestent surtout par leur opposition. Dans les régimes démocratiques, les opposants radicaux disposent de la liberté d’expression et de la possibilité de manifester dans les lieux publics. Leurs chances d’accéder au pouvoir étant très faibles, ils peuvent confortablement tenir un discours très idéaliste et mobiliser ainsi un petit noyau de militants et de sympathisants. On peut proposer un SMIC net à 1500 ou 2000 € tant que l’on n’a aucune chance de devoir le mettre en place. On peut proposer de sortir de l’euro, tout en connaissant bien les conséquences, tant que l’on reste convaincu que la réalisation est politiquement impossible. Il y a donc une duplicité extrémiste, sorte de un piège fonctionnant plutôt bien en période de crise. L’extrémisme est ainsi, en démocratie, un refuge pour mécontents : peu importe la pertinence du projet. Nous ne sommes pas dans la rationalité mais dans l’émotivité.

Les modérés : pour des évolutions maîtrisées

Les modérés ne se caractérisent pas par des ambitions moindres que les extrémistes mais par un plus grand réalisme. Leur éventuel idéalisme tient compte de l’inertie du réel. Pour faire bouger le monde, mieux vaut procéder par étapes, en partant de l’existant pour le faire évoluer. Les modérés savent que le changement véritable suppose du temps. La propension des extrémistes à se raconter de belles histoires sur le devenir à court terme n’est pas leur fait. Ils acceptent bon gré malgré la situation présente qu’il s’agit d’infléchir souplement. La révolution leur est étrangère comme praxis mais ils l’acceptent comme concept. Ainsi, les grands bouleversements de l’histoire de l’humanité – révolution agricole au néolithique, révolution industrielle au 19e siècle – ont droit à ce qualificatif parce qu’ils représentent une évolution fondamentale de l’humanité. Mais les révolutions politiques (1789 en France, 1917 en Russie par exemple) ne constituent que des soubresauts de sociétés bloquées aboutissant à une modification brutale de la structure sociale et de ses normes juridiques. L’humanité dans son ensemble n’y gagne rien, mais elle doit subir les exactions à l’encontre des modérés, vite qualifiés de contre-révolutionnaires.

Les modérés sont représentés par toute une panoplie de mouvements politiques. Ainsi, la sensibilité libérale correspond à un spectre très large. Vers la gauche, elle commence avec les sociaux-libéraux appartenant en général à des partis sociaux-démocrates, se poursuit avec les chrétiens-démocrates et divers centristes. Vers la droite, elle s’arrête aux partis libéraux pouvant comprendre des libertariens modérés acceptant de composer avec un État réduit à ses fonctions régaliennes. Il en résulte une interpénétration structurelle : un socialiste de la droite du parti peut être plus proche d’un libéral de l’UDI ou de l’UMP par exemple que d’un socialiste de la gauche du parti. Le dialogue est donc facile entre modérés et seule la ridicule théâtralisation des campagnes électorales l’occulte. Pour se démarquer de l’adversaire politique, les modérés jouent la comédie du clivage profond, mais il ne s’agit que d’un spectacle électoraliste de mauvais goût.

Où commence l’extrémisme ?

La question de la limite se pose évidemment, mais elle doit être appréhendée objectivement. L’approche objective correspond au degré de radicalité à court terme du projet par rapport à la réalité sociale. L’approche subjective correspond au ressenti qui domine dans tel ou tel mouvement politique. Les militants de Lutte Ouvrière peuvent ressentir comme extrémistes les militants de la droite de l’UMP, partisans de limiter fortement l’interventionnisme étatique. Des libertariens peuvent ressentir comme extrémistes les sociaux-démocrates, farouches défenseurs de l’État-providence. Il n’empêche que les projets politiques de l’UMP et du Parti socialiste restent modérés car ils partent du réel et veulent l’infléchir progressivement, sans radicalité. Le critère se situe donc dans la radicalité ou la progressivité du projet politique, dans sa praticabilité également.

La distinction modérés-extrémistes n’est cependant pas statique. Ce qui paraît aujourd’hui modéré aurait pu paraître extrémiste voici quelques décennies. La position des catholiques sur les problèmes sociétaux offre ici un exemple très illustratif. Dans le dogme catholique, le divorce reste interdit par le droit canon car le mariage est considéré comme un sacrement ne pouvant être dissous. Mais, en pratique, nombreux sont les catholiques qui divorcent et parfois se remarient, même si leur remariage doit rester purement civil. Ce qui aurait été considéré comme un comportement extrême en 1950 est devenu courant aujourd’hui. Il en va de même de la contraception ou de l’interruption volontaire de grossesse, considérées jadis comme totalement inacceptables par l’Église, mais aujourd’hui couramment pratiquées. Le PACS (Pacte civil de solidarité), qui avait suscité une opposition farouche de l’Église, rencontre un succès croissant dans la jeunesse, qui fuit les contraintes juridiques du mariage, la jeunesse catholique ne se tenant pas à l’écart de cette évolution.

Seuls aujourd’hui les intégristes les plus radicaux considèrent que le divorce, la contraception, l’IVG ou le PACS sont des évolutions diaboliques. Mais il s’agit de militants extrémistes. La communauté chrétienne dans son ensemble a accepté ces évolutions. Il en ira évidemment de même de l’extension du mariage aux couples homosexuels qui, au demeurant, ne représentent statistiquement que très peu de chose. Les objurgations actuelles des opposants intégristes se perdront dans la grande rumeur de la marche de l’histoire.

Le sens de l’histoire

Il y aurait donc un sens de l’histoire. C’est probable. Mais cela ne signifie pas que les extrémistes soient en avance sur les modérés, bien au contraire. La révolution russe de 1917 prouve clairement que les bolcheviks se sont fourvoyés. Le monde n’est pas devenu communiste. Les monarchistes de l’Action Française, dans la première moitié du 20e siècle, les fascistes italiens ou les nazis allemands se sont lourdement et dramatiquement trompés. Les bouleversements violents n’apportent en général rien de durable. Les évolutions profondes se situent dans le registre de la modération et de l’évolution maîtrisée. Le sens de l’histoire est à découvrir jour après jour, avec constance et dans le respect de la diversité. Il est d’ailleurs assez probable que l’extrémisme d’opposition qui existe dans toutes les démocraties se situe à contre-courant de l’histoire. Ce sont les gouvernants modérés, les chefs d’entreprise, les chercheurs, les grands artistes, les grands penseurs qui construisent l’histoire de l’humanité, pas du tout les militants haïssant la société dans laquelle ils vivent. Le négativisme extrémiste s’oppose au positivisme modéré, mais c’est bien ce dernier qui se concrétise par des changements progressifs configurant pas à pas notre devenir.
Oscillant entre colère et utopie, entre négativisme brutal et idéal inaccessible, l’extrémisme a donc peu de chances de bâtir l’avenir. Construire solidement suppose réflexion, sagacité et constance. On serait tenté de rappeler la morale bien connue de la fable de la Fontaine intitulée Le Lion et le Rat : « Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage ».

https://www.contrepoints.org/2014/11/20/188788-extremistes-et-moderes-la-distinction-majeure

"Accepter avec sérénité les choses qui ne peuvent pas être changé (shikata ga nai), le courage de changer celle qui devrait l'être et assez de dicernement pour connaître la différence"
187 code meurtre tiré de la Prière de la sérénité de Reinhold Niebuhr

Tout peut être changé et rien ne peut être changé sont les deux gageures propre à la l'immaturité. La maturité se trouve entre les deux.

L'extrêmisme est une preuve d'immaturité

Lorsque le mouvement politique est franchement marqué à droite ou à gauche, on l'affuble de l'adjectif "idéologique" (surtout à gauche).
Lorsque le mouvement politique n'est pas franchement marqué à droite ou à gauche, on l'affuble de l'adjectif "incohérent", "mou", "non abouti" au lieu de le qualifié de nuancé, pragmatique et non idéologique.

Les idées non extrémistes de gauche finissent généralement par passer dans la tradition et rejointre la droite.

La gauche a donc de rôle de rechercher des solutions nouvelles rationnelles. La droite a pour rôle de modérer ces idées puis de les faire entrer dans la tradition. Le centre tente de réaliser les deux phénomènes en une seule fois.