Rei : le salut

Les arts martiaux commencent par un salut et se terminent par un salut (budo wa rei ni hajimari, rei ni owaru)

Il apparaît dans onze textes de Jigorô Kanô. qu’il faut saluer à l’entrée ainsi qu’a la sortie du dojo, avant les exercices (kata ou randori) et bien sûr ses partenaires, ainsi que les plus gradés. Grâce au travail de Jigorô Kanô, le Kôdôkan jùdô fut le premier art martial avec une dimension sociale permettant l’élévation de l’Humain, et non un simple enchainement de combats victorieux. Il est une des différences entre un sport avec ses règles et un art martial avec ses codes. Ainsi le salut tient une part importante dans tous les dojos abritant la pratique du jùdô.

Voir aussi : Le salut en jùdô : un médium ritualisé de communication
de Gilles Bui-Xuân et Sébastien Ruffié

La vision biaisée du combat comme étant une bagarre (querelle violente, mêlée bruyante et désordonnée), une exacerbation du caratère agressif de l'athlète afin d'assouvir la véritable finalité, de la victoire à tout prix est malheureusement encore trop répandue.
En réalité, le jùdô c'est (entre autres) passer d'Arès à Athéna. De la bagarre (querelle violente, mêlée bruyante et désordonnée) au combat. Le salut est là pour marquer le fait qu'on entre dans un combat réglementé sans animosité (Athéna) et non pas dans une bagarre physique brutale chargée de rancune (Arès).

Ojigi : le salut au Japon :
Le salut, dans la culture japonaise régit toutes les relations au Japon. L’étiquette le concernant est très stricte et a une importance capitale pour tous les Japonais. En effet, l’ojigi comporte de nombreuses règles complexes, qui sont apprises aux plus jeunes dès l’entrée à l’école primaire. Dans chaque situation le salut est présent (relations au travail, suivant la hiérarchie, relations amicales, relations avec des inconnus, etc). Se tromper dans la manière de saluer est très mal vu au Japon. Il est donc appliqué avec le plus grand sérieux.

Le salut au jùdô :
C’est donc tout naturellement qu’on le retrouve au jùdô.
C’est la première chose que l’on apprend quand on commence de jùdô. On le reproduit des milliers de fois au cours de notre pratique. Il devient par la suite un geste que l’on effectue sans y faire attention. Il peut arriver que la salut soit bâclé et parfois même oublié par certains. Mais une chose est sûre, comme l’étiquette, il est au centre de la pratique.

Étymologie :
Le caractère rei
- dans sa forme ancienne signifie « placer sur l’autel de nombreuses offrandes bien arrangées.
- il peut désigner, aujourd’hui encore, une offrande, un cadeau, une parole, une lettre de remerciement
- mais aussi un comportement socialement juste adapté, correct, c’est à dire « conforme aux attentes » aux habitudes de la société fondées sur l’expérience »

Pourquoi saluer au jùdô ?
- il est une marque de respect (de soi, de son partenaire ou des lieux) qui doit donc être fait de manière rigoureuse

Le contraire trahira de fait, un manque de respect, d’intérêt ou de politesse envers son destinataire et serait donc vide de sens. Pour cela, tous les saluts effectués doivent être lents, avec un placement juste et de manière sincère.

Dans son livre « Méthode et pédagogie », Jigorô Kanô explique : « le salut est une expression de respect envers autrui… De cette façon, ils (les combattants) expriment leur état d’esprit, à savoir qu’ils ne se combattent pas seulement pour se perfectionner par la technique et la pratique du jùdô mais aussi pour se témoigner un respect mutuel ».

En effet, un combat de jùdô sans salut ne serait ni plus ni moins qu’une lutte brutale sans but.
Le salut permet :
- de maîtriser ses émotions en se concentrant sur l'action
- de modifier le rapport que l’on a avec l’autre
- de respecter les règles du combat basé sur le jùdô

On retrouve, au jùdô, les deux sortes de salut du ojigi :

- Ritsurei est le salut debout. Pour l’exécuter, on se place en musubi-dachi (talons joints, pieds formant un angle de 45°). Avec le dos bien droit, on s’incline vers l’avant (de 30°) en reculant les hanches. Les mains glissant le long des cuisses pour se placer au dessus des genoux. On maintient la position 2-3 secondes avant de revenir en position. Il faut se situer à environ 1,50 m de son partenaire lors du salut. Il est identique au salut traditionnel keirei, sauf pour le regard. On ne baisse les yeux que lorsque l’on salut le shomen ou que l’on veut montrer un profond respect. Dans les autres cas, on regarde devant soi.

- Zarei est le salut en seiza c’est à dire à genoux, littéralement « s’asseoir de façon juste, correcte ».
On démarre debout en musubi dachi. On commence par poser le genou gauche à l’endroit où se trouvait le pied gauche, les orteils sont accrochés. Puis on pose le genou droit de la même manière, orteils accrochés.

Le ritsurei :

Il s'effectue en entrant et en sortant du tatami et avant et après un exercice en binôme ou un combat debout. Il peut également s'effectue en cercle, en début ou fin de séance à la place du Zarei. Dans ce cas, l'ordre des grades n'a pas à être respecter. À noter que les partenaires/adversaires doivent être espacés d'environ 1,50 m.

Le salut s’effectue en courbant le haut du corps, en basculant les hanches vers l’arrière pour ainsi se pencher vers l’avant. Le dos doit être droit, le regard vers le bas.
Originellement, la position diffèrait selon le sexe. Les femmes posaient leurs mains sur leurs genoux en les faisant glisser le long des cuisses, alors que les hommes maintenaint les bras sur le côté. Aujourd'hui le salut est basé sur les manières des femmes probablement dû au faites
que ce sont les femmes qui transmettait les katas.

Selon les rapports entre les personnes et la situation, l’inclinaison du corps sera plus ou moins importante.
Il y a 3 sortes de salut debout :
- Eshaku : Salut informel, il est pratiqué surtout lorsque l’on connaît bien les personnes (ex : amis). C’est un salut rapide avec une inclinaison du corps de 15°.
- Keirei : Salut poli formel, utilisé dans le monde des affaires, ou pour les excuses d’une faute sans gravité, ou bien pour des remerciements. C’est un salut plus ou moins long selon le cas avec une inclinaison de 30°.
- Saikeirei : Salut appuyé très formel. Utilisé pour s’excuser d’une faute grave, pour des remerciements. Il est aussi utilisé dans les lieux de culte (temples bouddhistes ou sanctuaires shinto notamment).C’est un salut plus ou moins long selon le cas avec une inclinaison de 45°.

C'est le keirei est le salut debout pratiqué en jùdô.

 

Musubi-dachi :

Position d'attente, talons joints et orteils ouvert à 45° vers l'extérieur. En opposition avec la position kamae (garde et attitude de combat). La faible base de sustentation indique la volonté d'immobilité. Les orteils sont écartés pour permettre toutefois une stabilité convenable en formant un triangle c'est à dire la position la plus stable.

Ce salut peut également s'effectuer debout, en cercle, symbôle d'unité et d'égalité sans respecter l'ordre des grades.


Le salut en compétition :

Après s'être assurer d'avoir retiré son tee-shirt, sa montre ou tout objet métallique et avoir noué sa ceinture ainsi que la ceinture de différenciation (rouge ou blanche), on enlève ses zoris, on entre et on salut le tatami. On se place en face du trait de l'autre côté de la zone rouge sans jamais empiéter dessus. Au signal de l'arbitre, on salut la surface de compétition, on s'avance jusqu'au trait où l'on salut l'autre combattant puis on avance le pied gauche puis le pied droit (kamae : garde et attitude de combat). Lorsque l'arbitre annonce "hajime" le combat commence.
À la fin du combat, on attend derrière le trait la désignation du vainqueur. Ceci étant fait, on recule le pied droit puis le pied gauche et on salue. On retourne ensuite derrière la zone rouge dite de danger et on salue la surface de compétition. Enfin, on vient se placer au bord du tatami en face de ces chaussures, on salut le tatami et on remet ces chaussures.
Notons que le combattant portant la ceinture rouge se trouve toujours à droite de l'arbitre et donc à gauche de la table de marque.

Le zarei :

Il s'effectue collectivement et en ligne (retsurei) au début et à la fin d'un cours de jùdô en ligne, symbôle de hiérarchie, en respectant l'ordre des grades (le plus gradé se positionnant à droite).

En cas de retard juste avant le salut et si l'enseignant est d'accord pour vous laissez entrer, il convient de passez derrière les élèves pour se placer.
Si aucun élève n'est le seul plus haut gradé, le plus simple est encore que ce soit l'enseignant qui annonce "REI".

Le salut traditionnel en jùdô : le reishiki
- rei : salut.
- shiki : cérémonie
On peut le traduire par cérémonie du salut.

En début de cours, professeur, élèves et invités demeurent à leur place respective et procèdent comme suit :
Les élèves sont alignés face au professeur, en musubi-dachi.
Le professeur annonce :
- Seiza (à genoux). Tous les pratiquants s'agenouillent simultanément.
- Kiotsuke (Attention !). Se tenir le dos droit ;
- Mokuso (Méditation). Fermer les yeux pour une petite méditation, se recentrer sur soi...
- Mokuso yame (Méditation terminée). Tout le monde se tourne vers Shomen.
Le Sempaï annonce :
- Shomen ni rei (Saluez le Maître). Sans lui, il n'y aurait pas de jùdô ;
- Sensei ni rei (Saluez le professeur).
(Shihan-ni-rei lorsqu’un authentique maître préside) ;
- Otagai ni rei (Saluez-vous les uns les autres). Saluer les autres pratiquants.
Le professeur annonce :
- Kiritsu (Discipline). Les pratiquants se relèvent simultanément.

En fin de cours, on procéde de la même manière en inversant otagai ni rei, et shomen ni rei.

Ce cérémonial n'est toutefois que rarement effectué dans le dojo français.

Le zarei :

À partir de la position musubi-dachi, on descend le genou gauche en reculant et en n'oubliant pas de crocheter les orteils et de placer le pieds gauche à 45° à l'intérieur des jambes, la main droite posé (pour se stabiliser) doigts serrés* sur le genou droit plié à 90°. Le talon de la jambe droite doit-être placé juste au-dessous du genou droit. On pose ensuite le genou droit en crochetant également les orteils. Ensuite, on allonge les orteils au sol et on s'assied sur les pieds qui ne doivent que légèrement se toucher ou à la rigueur laisser croiser le gros orteil droit sur le gros orteil gauche. Les genoux doivent être séparés d'environ la largeur de deux poings pour les hommes et une largeur pour les femmes (les mains seront posées sur le millieux des cuisses et le majeur de la main gauche posé sur le majeur de la main droite) pour des raisons anatomiques. Maintenant les deux mains doivent reposer sur les cuisses, près de la ceinture, doigts serrés et légèrement tournés vers l'intérieur (cette position s'apelle seiza). Ensuite on incline le haut du corps, en regardant devant soi, sans décoller les fesses des pieds et en faisant glisser les mains en même tems, doigts serrés et légèrement tournés vers l'intérieur, jusqu'à une longueur de main devant les genoux. Le dos et la nuque doivent rester droite. Un temps d'environ 2-3 secondes doivent être observé avant de revenir dans la position initiale. La remonté s'effectue en parcours inverse de la descente mais Pour se remettre debout, on pousse les hanches en avant pour se retrouver en position haute, on accroche les orteils, place son pied droit en avançant. à l’endroit où se trouvait le genou droit. On répète la dernière action le genou gauche.

Il doit également s'effectuer avant et après un exercice en binôme ou un combat au sol. À noter que les partenaires/adversaires doivent être espacés d'environ 1 m.

Si le zarei s' effectue en posant d'abord le genou gauche au sol c' est pour ne pas que le sabre du samourai (positionné à gauche pour permettre de dégainer avec la main droite) ne penche vers l'avant et glisse du fourreau. On lève le genou droit en se relevant pour la même raison. Le port du sabre à gauche explque également le fait que les japonnais roule à gauche à savoir pour ne pas que les foureaux ne se touchent en se croisant par la droite (l'expertise technique et industriel notamment en matière automobile inportée par les anglais sous l'ère meiji (1868-1912) en est également une raisons majeure).
Yves Cadot met en avant cette hypothèse en expliquant que pour dégainer de la manière la plus efficace, le guerrier doit reculer le pied gauche (ou avancer le droit).

L'historique :
La forme originel du zarei : le sonkyo

Descendre le buste droit, avancer les genoux et descendre accroupi, les fesses sur les talons. Le sonkyo est la première étape de l’ancienne forme de zarei. Cette forme était utilisée dans tout les arts martiaux... sauf le jùdô. Son caractère postural instable fait qu’elle ne convenait pas à la pratique notamment lors des passages debout-sol en cas d’attaques durant le salut.

Voilà ce que disait Jigorô Kanô sur ce sujet : « Quant à la façon de saluer, les orteils des deux pieds sont en appui, les deux genoux et deux mains posés sur le tatami et on baisse la tête jusqu’a hauteur des épaules. »

De manière plus précise Yamashita Yoshigitsu (un élève de Jigorô Kanô) disait : « Zarei est le salut le plus utilisé : on le fait avant de présenter le kata ou de faire randori. […] Se tenir en shizen hontai et, en pliant les genoux, abaisser le haut du corps et, aprés être descendu jusqu’a ce que les fesses reposent sur les talons, poser les deux genoux au sol. Cela fait, poser les mains sur la tatami une quinzaine de centimètres devant les genoux. La pointe des doigts, légèrement serrés, est quelque peu orientée vers l’intérieur. Puis sans bouger le haut du corps, on l’abaisse en utilisant l’articulation des coudes et des épaules. Dans ce cas, non plus on ne concentre pas son regard sur le partenaire, on procède naturellement ».

C’est la forme utilisé dans le Koshiki-no-kata.
Les orteils restent en appui jusqu’en 1930 où la forme actuelle (orteils allongés) sera adoptée.

Histoire du salut actuel :
Zarei était en effet à l’origine une position de repos et non de salut.
Jusqu'en 1942
, on se mettait à genoux en posant le genou droit puis gauche avant d’adopter la forme actuelle.

Au Kôdôkan :
Jusqu’en 1940, aucune consigne n’est donnée, peu importe.
Comme le dit Jigorô Kanô : « on se relévera soit par la jambe droite soit par la gauche. »

En 1906, une méthode pour s’agenouiller avait été mise en place lors de l’élaboration du randori-no-kata avec le Butokukai. Cette forme, appelé uza saki, consiste à descendre le genou droit puis le gauche, d’allonger les orteils et de s’asseoir sur les talons. Cela vient de l’Ogasawara-ryu, une école martial (arc et cheval pricipalement) qui date du XIIIe siécle.

L'école de Ogasawara et l'uza saki :
Voici le principe : « Avancer par le pied côté shimoza ».
Cela pour éviter à tori de montrer son dos à joseki, ce qui est considéré comme impoli. En effet, dans un dojo, traditionellement, le plus gradé, lors de la pratique des kata ou du randori, se placait côté joseki et le moins gradés côté shimozeki. Donc le tori (souvent le plus gradés) se trouvait avec le kamiza à droite et de profil à joseki. En avançant donc la jambe gauche (uza saki), on ne tourne pas le dos à ce dernier (se situant côté kamiza).
Notons que toutefois, les femmes se levaient par la jambe droite (saza uki).

Réforme de l'état :
En 1911, à la demande du ministère de l’Éducation aprés la guerre russo-japonaise (1904-1905) qui, voulant réformer les directives d’enseignements des manières pour les écoles primaire, colléges (sans distinction de sexe) et lycées pour filles, fixa la forme saza uki (s’asseoir par la jambe gauche, se relever par la droite) comme norme. Le ministère de l’Éducation se sont donc basait sur les manières des femmes de l’ancienne aristocratie guerrière pour réglementer la fàçon de passer en seiza. Et c’est en 1941, que le ministère proposa de l’étendre à toute la population. Il faut attendre le décret de 1942 du ministère de l’Intèrieur pour qu’il devienne le référentiel obligatoire. Elle sera adoptée par le Kôdôkan le 01/01/1943.

Le salut partiel :
À savoir, il était possible dans certains cas, de faire un salut à genoux « partiel » en posant les deux genoux par terre, tout en laissant les orteils accrochés. On appelle cette position kiza. Il n’est plus du tout pratiqué pour des raisons de commodité (temps d’exécution trop important). Voici un extrait de « jùdô Kôdôkan » écrit par Jigorô Kanô, aidé de ses élèves : « Avant et après le randori, on peut faire un salut debout ou un salut à genoux « partiel », avec le dessous des orteils contre le sol et les talons légèrement levés. Suivant les circonstances, le salut peut être exécuté à une distance plus (ou moins) grande mais toujours très respectueusement. ».

Le salut pour supplier :
Le salut au sol, dogeza, n’est pratiquement plus utilisé car il est considéré comme une soumission.
Sa forme la plus sévère est appelée koto. On s’incline jusqu'à ce que son front touche le sol. La seule fois qu’il est utilisé est pour demander des excuses.

Les difficultés que pose la position assis au sol :

Rester assis au sol est difficile pour les enfants et pour les adultes :
L’idéal est d'alterner régulièrement entre plusieurs positions :
- assis sur les pieds
- assis sur le sol jambes pliées et couchées sur un coté
- assis sur le sol, jambes pliées avec les pieds posés au sol
- assis sur le sol, jambes croisées devant

La position en W (que les anglo-saxons appellent la « TV position »),:

Certains spécialistes de la santé, comme les ergothérapeutes et les pédiatres, s’inquiètent de la position assise en « W » (les jambes repliées vers l’intérieur, les fesses entre les genoux). En effet, une étude a révélé que cette position est considérée comme très néfaste pour le développement physiologique de l’enfant.Cette position peut entrainer plusieurs problèmes.
En effet, elle peut entraîner une rotation interne de la hanche et une prédisposition au développement de problèmes orthopédiques ! Cette posture empêche complètement l’enfant de transférer son poids et freine le développement de la musculature. En effet, elle peut se créer une compensation des muscles, des hanches et des cuisses qui ont tendance à trop se contracter amenant une perte d’amplitude ainsi qu’un mauvais développement des os. Cette position engendre également une grande tension sur les ligaments des genoux pouvant causer de la douleur et de l’instabilité au niveau des genoux et une déviation des pieds vers l’intérieur ou l’extérieur faisant marcher les enfants avec les pieds en dedans ou en dehors de sorte que les muscles du torse ne peuvent pas maintenir le bon équilibre du corps.

Quelles sont les principales causes de la marche en rotation interne ?
Il y en a trois :
L’antétorsion fémorale importante
Le défaut de torsion tibiale externe
Le métatarsus adductus

L’antétorsion fémorale importante
Dans ce cas précis, la coissance naturelle en rotation des fémurs n’est pas dans la moyenne des enfants : l’antétorsion fémorale est donc plus importante que ne le voudrait l’âge.
L’examen clinique peut à lui seul confirmer le diagnostic :
1. en effet, la marche se fait non seulement avec des pieds en rotation interne mais aussi avec des genoux en rotation interne (notion de strabisme rotulien convergent),
2. les enfants sont capables de s’assoir en W,
3. l’examen en position couchée montre une augmentation du secteur de rotation interne de hanche (souvent confondue avec de la souplesse) et la méthode de Netter permet de quantifier le degré d’antétorsion du col du fémur.