D'où tu parles camarade ?! |
Cette question peut vous être posée par votre interlocuteur pour
vérifier la légimité d'une déclaration au travers
de votre propre légitimité selon votre :
- votre religion
- votre orientation politique
- votre richesse
- votre origine éthnique
- votre expertise théorique (grade, diplôme)
- votre sexe
- votre taille
- votre poids
- votre âge
- votre expérience
Cette attitude n'est pas constructive. La légitimité d'une déclaration ne devrait pas dépendre de la légimité d'une personne mais de la pertinence de cette déclaration. Quelque soit la personne en face de vous, il convient de l'écouter avec soin et de ce poser la pertinence de sa déclaration avec une neutralité bienveillante.
A propos du judo de niveau supérieur Traduction de travail par Yves Cadot de : Ne pas se poser la question de ce que l’on fera une fois devenu fort Je répète constamment que le but ultime du judo est de se compléter et de contribuer à la société mais, à l’instar des jûjutsuka d’autrefois qui, alors qu’ils s’efforçaient à devenir forts, n’avaient pas réfléchi trop profondément à ce qu’ils feraient une fois qu’ils y seraient parvenus, il semble que les judokas actuels, également, alors que leurs efforts pour chercher à atteindre le but ultime du judo sont insuffisants, placent trop d’importance sur ce qui n’en est que le moyen, comme vouloir devenir forts ou gagner des combats. Ce n’est pas que vouloir devenir fort n’a pas de valeur en soi mais, si c’est nécessaire, c’est principalement comme moyen d’atteindre un but noble. Parmi les personnes jeunes, nombreuses sont celles qui, au travers de diverses disciplines et pas seulement du judo, jouissent d’un corps robuste. Alors que ceux-ci contractent toutes sortes de maladies, on constate souvent que d’autres qui s’adonnent par exemple à la lecture sans faire particulièrement d’exercice régulier sont, à l’inverse, en bonne santé. Et cela n’est pas nécessairement le fait de leur constitution naturelle. C’est parce que si les premiers négligent leur santé, ceux qui ne font pas d’exercice physique veillent attentivement à la leur. Devenir fort, que ce soit en judo ou dans une autre activité, n’a de sens qu’à partir du moment où, au travers de ce corps devenu puissant, on fait quelque chose pour la société. Quand on ne comprend pas cela, il arrive que, alors même que l’on est parvenu à rendre notre corps fort, il ne nous réponde pas au moment où on en a besoin, et qu’il nous soit inutile. C’est pourquoi il ne faut pas oublier que rendre le corps fort a pour objet de pouvoir l’employer pour des travaux insoutenables sans cela. Ne se fier ni au renom, ni au rang, ni à la fortune Comme les personnes qui aspirent aux niveaux bas ou moyen du judo entraînent naturellement leurs corps et esprit, elles répondent sans le savoir aux visées du judo de niveau supérieur mais le mieux est de, dès le début, chercher à se conformer à celui-ci. C’est pourquoi, même si l’on pratique simplement pour sa propre formation, sans être un spécialiste du judo, on doit perpétuellement se demander quelle influence a notre comportement sur le monde. Il arrive que, même pour quelqu’un qui a connu le renom et a été envié par nombre de gens, tandis que, après sa mort, on cherche soigneusement quels services il a rendu au monde, il soit impossible de lui reconnaître une valeur particulière et, même s’il a certes atteint de hauts rangs et fonctions, dans les faits, c’est quelqu’un qui n’a pas apporté grand profit à la société. De même qu’il arrive que, alors que l’on a amassé une fortune colossale, on ne sache pas comment l’employer pour la société et, qu’à l’inverse, cela se limite à accroître la dépendance de ses descendants. Ainsi, le renom en lui-même n’est pas enviable, les hauts postes n’apportent pas nécessairement grand-chose, et la fortune est quelque chose à laquelle on ne saurait se fier. Ce que l’on doit réellement respecter, c’est le niveau de contribution à la société. https://corpsjapon.hypotheses.org/269 Se compléter et contribuer à la société est le but du judo C’est pourquoi la véritable valeur d’un homme s’estime à l’aune de ce qu’il a apporté à la société sa vie durant. Or, comme cette contribution ne peut être totalement achevée que par quelqu’un qui s’emploie à se compléter lui-même, le but du judo est de se compléter et de contribuer à la société. Il en va également ainsi que je viens de l’expliquer pour les gens ordinaires mais, pour ceux qui font du judo leur spécialité, il ne peut en aller autrement que de souhaiter adopter un comportement particulièrement conforme à l’ambition du judo. Il faut qu’il en aille ainsi : quand je pratique le judo, le faire en voulant, par cette pratique, pouvoir me compléter et contribuer à la société et, lorsque je l’enseigne, être résolu à faire en sorte que chacun améliore au mieux son corps et contribue au maximum à la société. Dans le même temps, dans ma vie de tous les jours, je dois choisir la méthode qui corresponde au mieux aux ambitions du judo. Par exemple, qu’il s’agisse des vêtements, de la nourriture, de l’habitat, ou encore de mes fréquentations, pour que ma vie apporte la plus grande contribution à la société, il me faut bien réfléchir pour savoir si mes choix sont pertinents ou non. Il est des cas où ce qui est bon dans l’immédiat peut s’avérer préjudiciable dans l’avenir, d’autres où endurer un temps une situation puisse se révéler d’un grand effet pour s’ouvrir le destin futur. C’est pourquoi il faut réfléchir à tout cela mais, d’une façon générale, afin d’obtenir un résultat positif, il faut planifier toute chose. C’est là quelque chose d’extrêmement difficile à appliquer mais, comme le succès ou l’échec tient principalement dans la préparation ou l’impréparation, il faut profondément réfléchir. La base du bonheur dans la vie est de ne pas être avide du plaisir aujourd’hui à portée de main, la vraie gentillesse vis-à-vis d’un ami réside dans le fait de ne pas renoncer à lui faire une recommandation sérieuse de peur de sa contrariété immédiate. Et en quoi réside donc la nécessité du judo ? Les gens pourraient se demander : si le but du judo est de se compléter comme de contribuer à la société et de s’impliquer dans celle-ci fort des résolutions que j’ai exposées jusqu’ici, alors le but du judo est le même que celui des gens ordinaires et, de ce fait, cela ne mène pas nécessairement à en appeler au judo. Alors, le judo n’a évidemment aucune raison d’avoir un but différent de celui des gens ordinaires. Et c’est là la valeur du judo. Si le but du judo différait de celui des autres personnes naîtraient alors des doutes quant à ses objectifs. Mais, comme le but du judo n’est pas différent du but des gens ordinaires, c’est en toute quiétude qu’on peut s’efforcer de le réaliser. Toutefois, si pour l’atteindre il est particulièrement important d’en appeler au judo, c’est que sa pratique permet de trouver le moyen le plus pertinent de réaliser cet objectif, ainsi que de travailler sur cette capacité et de pouvoir l’exercer. Que pratiquement tous les succès dépendent du moyen est un fait dont personne ne peut douter. Aussi, puisque le judo enseigne la voie de l’utilisation la plus efficace de la force du corps et de l’esprit, il n’est pas impossible de qualifier le judo de science des moyens, et sa pratique de recherche du meilleur moyen pour tout succès. C’est pourquoi il est possible, surtout pour les personnes qui ont pratiqué le judo, de se réaliser et de contribuer à société, ce qui est le but normal du judo et aussi celui de tous les hommes mais, même si on ne pratique pas sous les formes que sont le kata et le randori de judo, si on en comprend le sens, n’importe qui peut mener une vie conforme au dessein du judo, ce qui est, je pense, le comportement le plus en accord avec le but de la vie. OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante
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