La cohérence

 

LA CONTINUITÉ ÉDUCATIVE

La loi d’orientation de 1989, place l’enfant au centre du système éducatif. Cela signifie que c’est autour de sa réalité, de ses besoins, de ses rythmes, que doit s’organiser l’éducation. La journée et la vie de l’enfant ne peuvent se diviser en tranches. La qualité et l’efficacité éducatives sont rendues encore plus nécessaires par l’augmentation du nombre des publics en difficulté qui ont encore plus que d’autres, besoin de repères. Elles nécessitent donc une réponse et une prise en compte globales de la part d’acteurs éducatifs de plus en plus nombreux à intervenir auprès des enfants. Il est donc indispensable d’articuler les différentes actions éducatives, en recherchant le maximum de cohérence.

La notion de « continuité éducative » s’appuie sur ces constats et ces principes. Elle crée une obligation « morale » pour les divers éducateurs. La « continuité éducative» justifie la recherche de cohérence, la nécessité de projets articulés, de travail d’équipe pluridisciplinaires... tout en se fondant sur une reconnaissance des identités professionnelles respectives. Elle doit se construire autour du rôle particulier que joue l’École dans la vie de l’enfant tout en intégrant les autres temps, à commencer par celui du Loisir. Mais elle ne recouvre aucune réalité d’ordre juridique, qui aurait des conséquences concrètes en matière de responsabilité civile ou pénale. Elle n’est donc en aucun cas une justification pour affirmer une forme de « supra responsabilité » d’un acteur professionnel sur un autre. La « continuité éducative » ne se décrète donc pas, elle se construit collectivement entre co-éducateurs, à partir d’une volonté commune, d’une impulsion.

La continuité éducative s’articule autour de quatre axes :
- Assurer la continuité entre les heures et les jours d’ouverture scolaire et les heures et les jours de loisirs des enfants.
- Développer des activités périscolaires en ayant le souci de les inscrire dans la réalité locale (prise en compte des conditions de vie des parents de leur mode de vie, de la vie associative locale).
- Rechercher une cohérence dans l’intervention éducative auprès des différents acteurs en définissant les rôles et les complémentarités de chacun.
- S’appliquer à être complémentaire dans les activités proposées et en recherchant une cohérence dans les rythmes de vie des enfants. (ménager des transitions par des ruptures de rythme en fonction de ceux de l’école).

La continuité éducative en actes :
- établir des règles de vie à l’École et lors des accueils périscolaires fixées par un règlement commun validé en conseil d’école et au sein des conseils d’administration des instances statutaires impliquées.
- avoir le souci du temps à venir : éviter une activité intense lors des activités précédant la reprise de la classe
- croiser les temps de concertation entre les enseignants, les animateurs, les ATSEM, les représentants de parents et plus
- généralement l’ensemble des acteurs éducatifs du territoire
- prolonger sur les temps périscolaires l‘accueil scolaire de l'enfant en prenant en compte l'enfant handicapé

La cohérence entre deux structures chargées de légiférer sur une même population :
Il y a une différence, notamment en matière de sécurité ou d'hygiène, entre :
- rajouter de la rigueur à des lois d'un système de lois à l'autre / enlever de la rigueur à des lois d'un système de lois à l'autre
Rajouter de la rigueur en matière de sécurité ou d'hygiène n'invalide pas la loi. Cela change la loi bien sûr mais en la renforçant en tendant à la pérenniser.
Enlever de la rigueur en matière de sécurité ou d'hygiène tend à invalider la loi en ce sens que cela l'affaiblit en tendant à la faire disparaître.
- être cohérent avec un système de lois contraignante réellement appliquée / être cohérent avec un système de lois contraignante non mise en application
Être cohérent avec un système de lois contraignante réellement appliqué fait partie de la cohérence en ce sens où la cohérence se fait à un niveau théorique et à un niveau qui est celui le plus important pour l'humain à savoir la réalité de sa mise en application.
Être cohérent avec un système de lois contraignante non mise en application ne fait pas partie de la cohérence en ce sens où si la cohérence se fait à un niveau théorique, elle ne se fait pas à un niveau qui est celui le plus important pour l'humain à savoir la réalité de sa mise en application.

La valeur de la loi :
Les lois sont sous tendues par des normes et des valeurs mais l'important est-il que les humains obéissent aux lois ou que les humains aient des normes et des valeurs liées à ses lois ? Autrement dit, qu'est-ce qui est préférable de privilégier ? Que les humains soient fait par les lois ou que les lois soient faites par les humains ? Bien entendu, les deux actions humaines sont une réalité et n'existe pas l'une sans l'autre mais que recouvrent-t-elle ?

Si les humains sont fait par les lois alors les lois sont vues comme justes, universelles et immuables :
Points positifs : la sérénité, la confiance, la cohérence, la structuration
Points négatifs : la soumission aux lois sans sens critique

Si les lois sont faites par les humains alors les lois sont vues comme une soumission de l'autorité du moment
Points positifs : le sens critique par comparaison avec les lois précédentes et la reflexion aux lois futures
Points négatifs : la non croyance en la valeur des lois, l'instabilité, l'incohérence, le manque de structure pérenne

Conclusion :
Les humains fait par les lois est indispensable pour les esprits immatures comme les enfants qui ont besoin avant tout de structuration.
Les lois faites par les humains est souhaitable pour les esprits matures déjà structurés par des normes et des valeurs pour permettre de remettre en cause ses lois lois non pas par la prise de pouvoir mais par la confrontation des idées pour faire avancer ses lois.